Italie : six mois de gouvernement Giorgia Meloni

Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien.
Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien. Tous droits réservés ANDREAS SOLARO/AFP or licensors
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Par Euronews
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Euronews évalue les six premiers mois du gouvernement de Giorgia Meloni depuis son élection en septembre 2022.

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**Comment évaluer les six premiers mois de la présidente du Conseil italien ? Giorgia Meloni est arrivée au pouvoir avec un parti politique aux racines néo-fascistes et avec la promesse de fustiger l'Europe tout en chantant les louanges de Dieu, de la patrie et de la famille.
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Avec une attitude rassurante au niveau international, Giorgia Meloni a pris soin de rassurer ses alliés, dont les Etats-Unis et l'OTAN. "Meloni a entamé un travail de communication très minutieux. (...) Elle a immédiatement réaffirmé l'engagement de l'Italie dans l'Union européenne et s'est positionnée dans la continuité de Mario Draghi", explique Cecilia Sottilotta, professeure en sciences politiques à l'Université de Pérouse.

Il ne reste plus de trace des positions souverainistes qu'elle prônait avant de devenir la première femme Premier ministre d'Italie. La relation avec l'Union européenne, par exemple est maintenue, car les subventions dont bénéficie Rome en dépendent.

Une politique intérieure fidèle à ses valeurs

Le revenu minimum universel tel qu'il existe aujourd'hui prendra fin cet été. Car c'est précisément sur le plan intérieur que Giorgia Meloni est restée fidèle aux attentes électorales et à ses valeurs d'extrême droite.

Elle a mené des mesures controversées comme le premier décret-loi contre les organisateurs de rave-parties, le blocage de l'inscription des enfants de couples homosexuels à l'état civil ou encore les attaques contre les ONG qui apportent leur aide aux personnes exilées.

"Ne pouvant donc pas réaliser pleinement ses promesses électorales, le gouvernement s'oriente vers des batailles culturelles, qui sont un peu gratuites. D'une certaine manière, ce sont des clins d'œil à l'électorat", précise Cecilia Sottilotta.

Des ennemis au sein du gouvernement de coalition

Au cours de ces six mois, Giorgia Meloni a constaté que ses principaux ennemis n'étaient pas l'opposition mais ses propres alliés au sein du gouvernement de coalition : la Ligue du Nord de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi, avec qui elle a obtenu 44% des voix.

Selon Cecilia Sottilotta, Berlusconi et Salvini ne sont pas des alliés faciles. _"_Berlusconi, pour un certain nombre de raisons y compris personnelles et notamment liées à sa santé, est dans un moment de faiblesse", explique l'experte politique.

_"Salvini quant à lui est toujours à sa place. Dans les deux cas, si nous regardons les sondages et la tendance du consensus,__il n'y a pas d'incitation, ni pour Forza Italia ni pour la Ligue,_de mettre en péril la solidité de la coalition", pense la professeure de l'Université de Pérouse.

Les vents économiques soufflent en faveur de Meloni. Mais elle doit maintenant relever le défi budgétaire de l’Italie, troisième économie de la zone euro et la plus endettée après la Grèce. L'Italie a réduit son déficit à 4,3%.

Sur le plan intérieur, le faible taux de natalité est un autre défi.Il y a moins de 7 naissances pour 1000 habitants, dans le pays. Le gouvernement vient de promettre aux familles qui possèdent des enfants qu'elles ne payeront pas d'impôts.

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