À Zaporijjia, les signes d'une contre-offensive ukrainienne

Des soldats ukrainiens sur le front, à Kreminna, région de Louhansk, Ukrane, le 8 juin 2023
Des soldats ukrainiens sur le front, à Kreminna, région de Louhansk, Ukrane, le 8 juin 2023 Tous droits réservés Roman Chop/AP
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Par Euronews avec AFP
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Moscou a affirmé avoir contré une offensive ukrainienne dans la région de Zaporijjia jeudi, à l'heure où Kyiv se dit prêt à lancer un assaut pour reconquérir les territoires occupés par la Russie.

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"Aujourd'hui à 01H30 du matin (mercredi 22H30 GMT) dans la zone de Zaporijjia, l'ennemi a tenté de percer nos défenses avec (...) jusqu'à 1 500 hommes et 150 véhicules blindés", a affirmé le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou dans un communiqué. "L'ennemi est stoppé et recule avec de lourdes pertes", a-t-il affirmé.

La zone contrôlée à 80% par la Russie est un point stratégique qui permet aux occupants de relier le Donbass à la péninsule de Crimée. L'objectif de Kyiv serait donc de casser cette continuité territoriale, même si les autorités ukrainiennes gardent le silence.

La vice-ministre ukrainienne de la défense, Hanna Maliar, a toutefois admis sur Telegram que des progrès avaient été réalisés à Bakhmout et dans d'autres villes.

Accusations mutuelles

En parallèle, les évacuations se poursuivent après l'explosion du barrage de Kakhovka, mardi, qui a inondé la ville de Kherson, dans le sud de l'Ukraine.

Selon le gouvernement ukrainien, 2 339 personnes ont été évacuées de la zone inondée, où 32 localités ont été submergées. Un homme est mort, ont affirmé les services d'urgence.

Côté occupation russe, "5 000 personnes" ont été évacuées, a indiqué sur Telegram Vladimir Saldo, un responsable de l'administration russe locale.

Moscou et Kyiv se rejettent la responsabilité de la destruction du barrage faisant craindre une catastrophe humanitaire et écologique.

Évacuations sous les tirs

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky qui s'est rendu à Kherson jeudi pour constater les dégâts en personne, a qualifié les forces russes de "terroristes" ayant provoqué un "écocide".

"C'est absolument délibéré. Ils continuent de bombarder Kherson et les communautés de la région, qui ont déjà été inondées par les terroristes. Ils bombardent même les points d'évacuation" s'est-il insurgé, alors que 18 personnes ont été blessées dans la ville du sud de l'Ukraine par des tirs d'artillerie russe, en pleine opération de secours.

"Vous êtes héroïques", a-t-il lancé aux sauveteurs travaillant "sous le feu" russe dans un message publié sur les réseaux sociaux après sa visite dans la région où plus de 600 km2 ont été inondés.

Les autorités d'occupation russe en Ukraine ont de leur côté accusé Kiev de bombardements qui ont tué deux personnes, dont une femme enceinte, dans un point d'évacuation à Golan Pristan, dans la zone sous contrôle russe.

Les alliés de Kyiv à l'ONU condamnent les attaques sur les évacuations

L'Ukraine et ses alliés, dont les Etats-Unis, la France et le Japon, ont condamné jeudi les "attaques" contre les opérations de secours à Kherson, appelant la Russie à permettre l'accès "sans entrave" de l'aide après la destruction du barrage de Kakhovka.

"Nous condamnons fermement les bombardements des zones d'évacuation et appelons les autorités russes à cesser de telles attaques et à permettre aux équipes d'évacuation d'aider sans encombre les populations affectées", a déclaré à la presse l'ambassadeur ukrainien à l'ONU Sergiy Kyslytsya, entouré par ses homologues de plusieurs membres du Conseil de sécurité (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Japon, Malte, Albanie) et d'Etats membres de l'Union européenne.

"Nous appelons également la Fédération de Russie à permettre un accès complet, sûr et sans entrave aux zones touchées sur la rive gauche du fleuve Dniepr qui est sous le contrôle de son armée, pour que les acteurs humanitaires, en particulier des Nations unies et du CICR (Comité international de la Croix-Rouge, ndlr), puissent aider les habitants", a-t-il ajouté.

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