Ukraine : situation "grave" mais en cours de stabilisation à la centrale de Zaporijia

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Par AFP
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Rafael Grossi doit déterminer si la centrale a été mise en danger par la destruction du barrage de Kakhovka.

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Le chef de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) a estimé jeudi lors d'une visite de trois heures à la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine que la situation y était "grave" depuis la destruction d'un barrage, mais en cours de "stabilisation".

"On peut observer d'un côté que la situation est grave, les conséquences sont là et elles sont réelles", a déclaré Rafael Grossi aux journalistes. "Parallèlement, des mesures sont prises pour stabiliser la situation", a-t-il ajouté, sans préciser quelles étaient ces mesures.

La visite de Rafael Grossi à la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, visait notamment à déterminer si cette installation a été mise en danger par la destruction du barrage de Kakhovka sur le Dniepr, dont l'eau était utilisée pour refroidir les six réacteurs.

Rafael Grossi a affirmé que la centrale disposait de "suffisamment d'eau", estimant mardi qu'il n'y avait pas de "danger immédiat" pour la centrale, occupée par les forces russes depuis 2022.

"J'ai pu voir le bassin de refroidissement (...) les portes d'irrigation, les canaux qui constituent le système indispensable au refroidissement" de la centrale, a-t-il encore précisé jeudi.

"Il était très important que je puisse avoir ma propre évaluation de la situation avec mes experts", a déclaré M. Grossi, qui effectuait sa troisième visite à la centrale de Zaporijjia depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022. 

Plus tôt cette semaine, le patron de l'AIEA s'était entretenu avec Volodymyr Zelensky 

La centrale de Zaporijjia a été visée à de multiples reprises par des bombardements dont s'accusent Moscou et Kiev et a été coupée du réseau électrique à plusieurs reprises, soulevant des inquiétudes quant à sa sécurité.

L'AIEA dispose en permanence d'une équipe d'experts sur place.

La situation sécuritaire reste toutefois difficile et la visite de M. Grossi, initialement prévue mercredi, a dû être reportée d'un jour. Ce déplacement était d'autant plus compliqué que le chef de l'AIEA devait traverser la ligne de contact entre forces ukrainiennes et russes pour se rendre à la centrale.

"Planifier la mission, obtenir les accords nécessaires pour venir ici, c'était extrêmement difficile. Je n'étais pas sûr de pouvoir venir inspecter la centrale jusqu'à il y a quelques heures", a indiqué M. Grossi aux journalistes.

"Bien entendu, cela est le résultat des tensions accrues sur le terrain. Mais comme je l'ai toujours dit, l'AIEA ne s'en ira pas, l'AIEA va rester ici", a-t-il ajouté.

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