Responsables serbe et kosovar refusent de se rencontrer à Bruxelles

Albin Kurti, le Premier ministre du Kosovo.
Albin Kurti, le Premier ministre du Kosovo. Tous droits réservés Visar Kryeziu/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.
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Par Euronews avec AFP
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L'Union européenne a de nouveau demandé jeudi l'organisation de nouvelles élections municipales dans le nord du Kosovo au cours d'une difficile réunion avec les dirigeants serbe et Kosovar convoqués pour une réunion de crise à Bruxelles.

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Le président serbe Aleksandar Vucic et le Premier ministre du Kosovo Albin Kurti ont rencontré séparément le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell et n'ont pris aucun engagement.

"Après quatre heures de réunion, je pense que les deux dirigeants ont compris la gravité de la situation. Mais il est évident qu'ils se trouvent dans des situations différentes, qu'ils ont des approches différentes, des interprétations différentes des causes, et aussi des effets, des conséquences ou des solutions", a souligné ce dernier dans un compte rendu des réunions pour la presse.

"Je ne vois aucune raison (de parler) à un homme qui provoque des conflits tous les jours en raison de son idéologie fanatique. Je pense que cela causerait davantage de dégâts et c'est pourquoi je considère que cela n'a pas de sens", a expliqué de son côté le président serbe.

Josep Borrell n'a pas caché sa déception et a annoncé son intention de consulter les ministres des Affaires étrangères de l'UE lundi à Luxembourg. "Les affrontements et les incidents quotidiens sont inacceptables", a-t-il averti. "Nous avons demandé l'organisation de nouvelles élections dans quatre villes du nord du Kosovo avec la pleine participation des serbes, car c'est le coeur du problème", a-t-il expliqué.

L'installation par le gouvernement kosovar de maires d'origine albanaise dans ces quatre villes après des élections locales largement boycottées par les Serbes a déclenché des violences. "Nous avons besoin de nouvelles élections, le plus tôt possible", a insisté Josep Borrel. "La question est quand et comment. Mais nous n'en sommes toujours pas là", a-t-il reconnu.

Fin mai, 30 soldats de la Kfor, la force emmenée par l'Otan au Kosovo, ont été blessés dans des heurts avec des manifestants serbes et l'arrestation des trois policiers kosovars a encore aggravé la crise.

Le Kosovo a déclaré son indépendance de la Serbie en 2008, mais Belgrade a refusé de la reconnaître. Les Serbes du Kosovo restent largement fidèles à Belgrade, en particulier dans le nord, où ils sont majoritaires et rejettent toutes les mesures prises par Pristina pour consolider son contrôle sur la région.

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