Pour la première fois depuis la fin de l'insurrection lancée par le patron du groupe paramilitaire, Evgueni Prigojine s'est exprimé, suivi du président russe.
Mis à part une intervention samedi 24 juin pour condamner la mutinerie du groupe Wagner, Vladimir Poutine s'était fait plutôt discret lors de cet incident inédit dans l'histoire récente du pays.
Mais il est finalement intervenu hier à la télévision, lors d'une allocution de cinq minutes. Le chef d'État a certes à nouveau condamné la rébellion mais il a aussi tendu la main aux combattants de Wagner : "Aujourd'hui, vous avez la possibilité de continuer à servir la Russie en signant un contrat avec l'armée ou d'autres structures militaires et policières, ou de retourner auprès de votre famille et de vos proches. Ceux qui le souhaitent peuvent partir pour la Biélorussie. La promesse que j'ai faite sera tenue" a déclaré Vladimir Poutine.
Le président a également salué les Russes pour leur "endurance, solidarité et patriotisme".
Evgueni Prigojine s'était exprimé sur les réseaux sociaux peu avant, pour la première fois depuis son appel à l'insurrection.
Le patron du groupe paramilitaire Wagner affirme qu'il n'a jamais voulu renverser le régime. "Deux facteurs majeurs ont influencé notre décision d'arrêter : d'abord, nous ne voulions pas verser le sang russe. Ensuite, nous voulions exprimer notre désaccord, pas renverser les autorités du pays."
D'après des agences d'information russes, les autorités ont officiellement abandonné ce mardi les poursuites judiciaires contre Wagner.
Le ministère russe de la Défense annonce par ailleurs que des "préparatifs" sont en cours pour transférer les équipements militaires "lourds" du groupe Wagner vers l'armée régulière.