Ukraine : une ONG demande à Kyiv de ne plus utiliser de mines antipersonnel

Un panneau indique la présence de mines dans la banlieue de Kyiv, 28.02.2023
Un panneau indique la présence de mines dans la banlieue de Kyiv, 28.02.2023 Tous droits réservés YASUYOSHI CHIBA/AFP or licensors
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Par Joshua Askew, adapté de l'anglais
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Human Rights Watch affirme que les forces ukrainiennes auraient utilisé des mines antipersonnel dans des territoires occupés par la Russie, blessant ou tuant onze civils.

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Le groupe de défense des droits de l'homme a exhorté l'Ukraine à cesser d'utiliser des mines terrestres interdites. Human Rights Watch (HRW) a déclaré avoir découvert de nouvelles preuves que les forces ukrainiennes avaient déployé ces armes dans leur lutte contre l'invasion russe.

Des mines dites "pétales" ou "papillons" ont, selon l'ONG, été tirées par l'Ukraine à l'aide d'une roquette sur le territoire occupé par la Russie près de la ville d'Izium, dans l'est du pays, l'année dernière.

Les mines terrestres peuvent avoir des effets dévastateurs sur les populations civiles encore longtemps après la fin d'un conflit. Les mines antipersonnel PFM-1, que l'Ukraine aurait lancées, sont de petites mines à effet de souffle en plastique qui explosent sous l'effet d'une pression, par exemple si quelqu'un marche dessus.

"La promesse du gouvernement ukrainien d'enquêter sur l'utilisation apparente par ses militaires de mines antipersonnel interdites est une reconnaissance importante de son devoir de protéger les civils" estime Steve Goose, directeur des armes à HRW.

"Les autorités ukrainiennes, soucieuses de la protection de leurs civils, ont intérêt à faire toute la lumière sur la manière dont ces mines ont été utilisées, le moment où elles l'ont été et le lieu où elles l'ont été", a-t-il ajouté. "Et de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher qu'elles ne soient à nouveau utilisées."

Les responsables ukrainiens ont déclaré qu'ils se pencheraient sur cette question lorsque HRW en a parlé pour la première fois en janvier. L'organisation américaine affirme avoir fait part de ses dernières conclusions au gouvernement ukrainien, mais n'a reçu aucune réponse.

La Russie elle aussi accusée d'usage de mines antipersonnel

Depuis leur invasion de l'Ukraine en février 2022, les forces russes ont également utilisé au moins 13 types de mines antipersonnel, tuant et mutilant des civils.

HRW a publié quatre rapports documentant l'utilisation de ces mines terrestres par Moscou, ce qui, selon elle, "viole le droit humanitaire international".

La Russie n'a pas adhéré au traité d'interdiction des mines de 1997, qui proscrit les mines terrestres en raison de leur nature intrinsèquement discriminatoire. Les États-Unis non plus.

L'Ukraine a ratifié le traité en 2005, qui exige également des pays qu'ils détruisent leurs stocks de mines, qu'ils nettoient les zones minées et qu'ils fournissent une assistance aux victimes.

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