Poutine supervise des tirs d'essai de missiles visant à simuler une frappe nucléaire

V. Poutine
V. Poutine Tous droits réservés Gavriil Grigorov/Sputnik
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Par AFP
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Poutine laisse planer le doute sur la reprise ou non des essais nucléaires.

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La Russie entraîne son armée au lancement d'une "frappe nucléaire massive" de riposte, a annoncé mercredi le ministre de la Défense Sergueï Choïgou après des tirs d'essai de missiles balistiques.

"Une session d'entraînement est organisée sous votre direction, au cours de laquelle seront mises en pratique les tâches de lancement d'une frappe nucléaire massive par les forces offensives stratégiques en réponse à une frappe nucléaire ennemie", a déclaré M. Choïgou, cité par l'agence de presse Interfax, à l'attention de Vladimir Poutine. 

Lors de ces exercices, un missile balistique intercontinental Iars a été tiré depuis le cosmodrome de Plessetsk, dans le nord de la Russie, et un autre missile balistique Sineva depuis un sous-marin en mer de Barents, a précisé le Kremlin.

Des avions à long rayon d'action Tu-95MS ont également procédé à des tirs de missiles de croisière, selon la même source.

La Russie a indiqué mercredi qu'elle ne parlerait de contrôle des armes nucléaires avec les Américains que lorsque les Etats-Unis cesseront d'être hostiles à l'égard de Moscou.

New Start en péril ?

L'accord New Start, dernier traité bilatéral sur le contrôle des armements nucléaires liant les deux pays, expire en 2026 et son avenir est en question. Moscou est en outre aussi en train de révoquer son engagement légal à ne pas tester de bombes atomiques.

"Nous pensons que sans changement dans l'attitude profondément et fondamentalement hostile des États-Unis à l'égard de la Russie, il est tout simplement impossible de reprendre le dialogue sur la stabilité stratégique, y compris sur New Start", a dit aux médias russes, le vice-ministre des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov.

Selon lui, Washington a proposé la reprise du dialogue sur ces questions, souhaitant "dissocier" ces discussions "de tout ce qui se passe", semblant faire référence aux nombreux conflits opposant les deux pays, en particulier l'Ukraine, que les Américains soutiennent face à l'agression russe.

"Nous répondrons aux Américains au moment opportun. Sous quelle forme ? Il est encore trop tôt pour le dire", a ajouté le vice-ministre. 

Moscou acte sa sortie du TICEN

Ces propos interviennent alors que la chambre haute du Parlement russe a approuvé mercredi la révocation de la ratification du Traité d'interdiction des essais nucléaires (TICEN), nouveau recul en matière de non-prolifération.

Les Etats-Unis s'étaient, de leur côté, dit prêts en juin dernier à respecter les limitations du nombre d'ogives nucléaires fixées par l'accord de non-prolifération New Start "tant que la Russie fera de même".

La Russie avait suspendu quelques mois plus tôt, en février, sa participation à ce traité bilatéral qui expire en 2026.

La Russie, héritière de la puissance nucléaire soviétique, et les États-Unis détiennent à eux deux près de 90% de toutes les armes nucléaires existantes dans le monde.

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