Gaza : nouveau bombardement sur un camp de réfugiés, l'aide humanitaire au compte-gouttes

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Par Euronews avec AFP
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Dimanche, malgré de multiples appels à une trêve, des combats acharnés se sont poursuivis entre les soldats israéliens et le Hamas dans la bande de Gaza, où Israël affirme avoir frappé 2500 cibles depuis le début des opérations au sol.

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Un drapeau israélien bleu et blanc flottait sur un bâtiment détruit dans le nord du territoire, au milieu d'un champ de ruines, selon des images de l'AFP tournées depuis la ville israélienne de Sdérot.

Des images diffusées par l'armée israélienne ont montré des soldats, accompagnés de chars et de bulldozers, patrouillant dans les décombres ou le long du littoral méditerranéen de la bande de Gaza.

Israël a annoncé avoir "intensifié" ses opérations après avoir encerclé jeudi la ville de Gaza, dans le nord, afin d'y détruire le "centre" du Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël.

"Cette frappe était comme un tremblement de terre", a raconté un habitant de la ville de Gaza, Alaa Abu Hasera, en fouillant les ruines après avoir survécu à un bombardement.

Les pays arabes alliés des Etats-Unis ont réclamé samedi un cessez-le-feu, tandis que Washington privilégie des "pauses" pour acheminer l'aide humanitaire.

La France a appelé dimanche à une "trêve humanitaire immédiate".

Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'oppose à toute pause dans la guerre tant que les plus de 240 otages enlevés et détenus par le Hamas depuis le 7 octobre n'auront pas été libérés.

Un journaliste gazaoui perd quatre enfants

Dans la nuit, un bombardement a fait 45 morts, selon le Hamas, en majorité des femmes et des enfants, dans le camp de réfugiés de Maghazi.

Un journaliste palestinien, Mohammed al-Aloul, dont quatre enfants ont été tués, a raconté à l'AFP que sa maison s'était partiellement effondrée lorsqu'une frappe aérienne avait touché celle de ses voisins, faisant de nombreuses victimes.

Samedi, un autre bombardement a fait 15 morts, d'après le Hamas, dans une école de l'ONU où s'abritaient des déplacés, dans le camp de réfugiés de Jabaliya, frappé plusieurs fois ces derniers jours.

"Les bombes tombaient sur nous, les gens étaient coupés en morceaux, ils sont tous morts ou blessés, nous voulons une trêve, s'il vous plaît", a imploré Sajda Maarouf, réfugiée dans une école.

Au moins 29 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l'opération terrestre, d'après l'armée, et le ministre de la Défense Yoav Gallant a fait état de "combats difficiles", jurant de "trouver" et d'"éliminer" Yahya Sinouar, chef du Hamas dans la bande de Gaza.

En quatre semaines, les bombardements israéliens ont provoqué d'immenses destructions à Gaza et entraîné, selon l'ONU, le déplacement d'1,5 million de personnes.

300 000 personnes encore dans nord

Israël a placé depuis le 9 octobre ce territoire pauvre, très densément peuplé, de 362 kilomètres carrés en état de "siège complet", coupant les livraisons en eau, en électricité et en nourriture. La bande de Gaza était déjà soumise à un blocus israélien terrestre, aérien et maritime depuis 2007.

D'après un responsable américain, 350.000 à 400.000 personnes se trouveraient encore dans le nord tandis que des centaines de milliers d'autres sont massées dans le sud, près de la frontière avec l'Egypte.

Cette frontière s'est ouverte partiellement depuis le 21 octobre pour laisser transiter des convois humanitaires. Au total, 450 camions avaient traversé la frontière samedi, selon l'ONU, qui réclame une aide plus massive.

Plusieurs centaines de blessés palestiniens, d'étrangers et de binationaux ont également pu quitter Gaza vers l'Egypte.

Antony Blinken est encore attendu dimanche soir en Turquie, où le président Recep Tayyip Erdogan a déclaré rompre tout contact avec Benjamin Netanyahu pour protester contre l'offensive israélienne à Gaza.

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