L'UE accorde près de 200 millions d'euros pour la formation de militaires ukrainiens

Le ministre ukrainien des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, et le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, à Bruxelles, le 28 novembre 2023.
Le ministre ukrainien des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, et le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, à Bruxelles, le 28 novembre 2023. Tous droits réservés JOHN THYS/AFP or licensors
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Par Euronews avec AFP
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34 000 soldats ukrainiens ont déjà pu bénéficier de cette mission de formation.

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L'Union européenne a annoncé mardi une aide supplémentaire de près de 200 millions d'euros pour la formation de militaires ukrainiens, portant le budget total de cette mission à 255 millions d'euros.

Ce sont désormais quelque 34 000 soldats ukrainiens qui ont pu bénéficier de cette mission de formation, s'est félicité le patron de la diplomatie européenne Josep Borrell à l'issue d'une rencontre à Bruxelles avec le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba.

Au total, l'UE a déjà consacré 27 milliards d'euros au soutien militaire à l'Ukraine mais il faut "faire plus et plus vite", a insisté M. Borrell.

L'Union européenne éprouve en revanche davantage de difficultés à débloquer de nouveaux financements pour aider l'Ukraine en guerre.

Une enveloppe de 20 milliards d'euros sur quatre ans proposée par M. Borrell est bloquée par les réticences de certains pays européens à débourser davantage, tout comme une autre de 50 milliards d'euros envisagée pour consolider le soutien européen à l'Ukraine.

"Nous devons tous continuer à travailler dur pour mobiliser les capacités européennes visant à s'opposer aux tentatives de la Russie de détruire l'Ukraine, de détruire l'Europe", a de son côté dit M. Kuleba. 

Kyiv soupçonne Moscou de tentative d'empoisonnement

L'Ukraine soupçonne la Russie de l'empoisonnement de l'épouse du chef du renseignement militaire ukrainien (GUR), Kyrylo Boudanov, a indiqué à l'AFP un porte-parole de cette structure, Andriï Ioussov.

"C'est l'hypothèse principale", a-t-il dit, assurant qu'il s'agissait d'un empoisonnement délibéré aux métaux lourds, "notamment, mercure et arsenic", et non d'un accident.

Selon M. Ioussov, c'est bien Marianna Boudanova et non son mari, qui "était la cible". "Il est tout simplement impossible d'atteindre directement le commandant (Boudanov) de cette manière", a estimé le porte-parole.

Mme Boudanova, qui conseille le maire de Kiev Vitali Klitschko, a été hospitalisée "il y a plus d'une semaine", a ajouté M. Ioussov. Il est en revanche impossible pour l'instant d'établir la date exacte de l'empoisonnement car "l'attentat a peut-être été prolongé dans le temps", a fait valoir le porte-parole.

Il a confirmé les informations de presse selon lesquelles les traces de métaux lourds avaient été par ailleurs découvertes chez "plusieurs" collaborateurs du renseignement militaire, sans donner d'autres détails.

La Russie n'a pour l'heure pas réagi à ces accusations.

Plus tôt dans la journée, une source au sein du renseignement avait confirmé à l'AFP que Mme Boudanova souffrait d'une intoxication aux métaux lourds et recevait un traitement.

Des analyses ont révélé qu'elle avait dans son organisme des traces de métaux lourds qui "ne sont pas utilisés dans la vie courante ou dans les affaires militaires".

"Leur présence peut indiquer une tentative délibérée d'empoisonnement", selon une source au sein du renseignement citée par le site d'information Babel.

"De toute vraisemblance", le poison a été délivré "avec la nourriture", a ajouté une source au sein des forces de l'ordre citée par le site Ukraïnska Pravda.

"Elle se sentait mal, donc des analyses (médicales) ont été faites et celles-ci ont montré un empoisonnement", a-t-elle assuré, affirmant que Mme Boudanova se sentait mieux et avait fini "la première étape du traitement".

Kyrylo Boudanov, 37 ans, a acquis une aura presque légendaire depuis le début de l'invasion en occupant ce poste clé.

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Il dirige le département du renseignement militaire au sein du ministère de la Défense depuis 2020, et cette structure est considérée comme responsable de plusieurs attaques contre la Russie depuis le début de l'invasion russe en février 2022.

Les autorités russes l'accusent notamment d'avoir organisé en octobre 2022 l'attaque qui a partiellement détruit le pont reliant la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou, à la Russie.

Deux mois plus tôt, le porte-parole du service de renseignement Andriï Ioussov a affirmé que M. Boudanov avait été visé par "plus de dix" tentatives d'attentat.

Des bombes avaient notamment été placées dans sa voiture en 2019, une opération qui aurait été orchestrée par les services russes de sécurité (FSB), selon le procureur général ukrainien.

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