Assassinat de Samuel Paty : prison avec sursis et prison aménageable pour les six collégiens

Des fleurs déposées en hommage au professeur assassiné Samuel Paty le 16 octobre 2020.
Des fleurs déposées en hommage au professeur assassiné Samuel Paty le 16 octobre 2020. Tous droits réservés Bertrand Guay/AP
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Par euronews avec agences
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Le verdict est tombé ce vendredi soir après deux semaines de procès.

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Trois ans après l'assassinat de Samuel Paty, ce professeur d'histoire décapité par djihadiste d'origine tchétchène, le premier volet judiciaire de cette affaire s'est refermé ce vendredi avec de premières condamnations.

Des peines de 14 mois de prison avec sursis à six mois de prison ferme - aménagés sous bracelet électronique - ont été prononcées vendredi à Paris à l'encontre de six ex-collégiens jugés pour leur implication dans le meurtre de leur professeur. Le procès se tenait à huis-clos.

Ces peines ont été prononcées au regard "de la gravité des faits", de la "personnalité" des mis en cause et de leur "évolution", et alors que les infractions sont "parfaitement établies", a déclaré le tribunal pour enfants dans son jugement, lu en audience publique après deux semaines de débats.

Cinq des prévenus, âgés de 14 et 15 ans, étaient jugés pour association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées. Ils étaient accusés d’avoir surveillé les abords du collège et désigné Samuel Paty à l’assaillant, contre rémunération.

Une sixième adolescente, âgée de 13 ans au moment des faits, a comparu pour dénonciation calomnieuse. Cette collégienne avait, à tort, soutenu que son professeur Samuel Paty avait demandé aux élèves musulmans de la classe de se signaler et de sortir de la classe avant de montrer les caricatures de Mahomet. Elle n’avait en réalité pas assisté à ce cours.

L'assassin du professeur, tué par des policier le jour de son crime, reprochait à Samuel Paty d'avoir montré des caricatures de Mahomet, lors d'un cours sur la liberté d'expression. Dans un message audio en russe, il avait revendiqué son geste en se félicitant d'avoir "vengé le Prophète".

L'enquête avait retracé comment, en dix jours, le piège s'était refermé sur Samuel Paty: du mensonge de la collégienne aux attaques sur internet, jusqu'à l'arrivée de l'assaillant le 16 octobre devant le collège où il avait donné 300 euros à des élèves pour identifier l'enseignant. 

Un second procès est également attendu mettant en cause des adultes ayant de près ou de loin participé à l'assassinat du professeur décédé.

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