Les autorités bulgares ont commencé ce mardi le démantèlement du Monument à l'Armée soviétique au centre de Sofia.
Le démantèlement du monument soviétique intervient après des années de controverses et la résistance d'une partie importante de la société bulgare.
La raison formelle de démanteler le monument est le mauvais état des sculptures en bronze qui le composent, considérées comme un risque pour la sécurité, bien que le processus se soit accéléré après l'invasion russe de l'Ukraine l'année dernière et comporte une forte symbolique.
"Aujourd'hui commence officiellement le démantèlement du monument de l'armée soviétique. Tous les éléments de l'installation seront stockés pour une restauration ultérieure et ensuite transférés au Musée d'Art socialiste", a annoncé la gouverneure régionale de Sofia, Viara Todeva, aux journalistes au pied de l'installation.
Elle a assuré que selon un avis d'experts commandé la semaine dernière, le "manque d'entretien de l'installation au cours des 70 dernières années" a conduit à la "formation de graves fissures de corrosion dans les sculptures en bronze et il y a un risque réel d'effondrement, ce qui constitue une menace pour les citoyens".
La municipalité de Sofia a décidé de déplacer les sculptures le 9 mars dernier, après des années de tentatives entravées par l'opposition du Parti socialiste bulgare, héritier du Parti communiste.
Le monument, entouré de plusieurs groupes et reliefs en bronze, montre un soldat avec un fusil acclamé comme libérateur par un homme et une femme avec un enfant dans les bras sur un énorme socle.
Il a été construit en 1954 en hommage à l'URSS, dont les troupes ont renversé en 1944 un gouvernement allié de l'Allemagne nazie et installé un régime communiste qui a perduré jusqu'en 1989.
Les initiatives pour le retirer ou le déplacer ont gagné en force après l'invasion de la Russie en Ukraine en 2022, mais se sont heurtées à la résistance de groupes socialistes et de la formation ultranationaliste pro-russe Vazrazhdane (Renaissance), qui ont organisé des manifestations, des campements et des chaînes humaines en sa défense