Saisie par la plus grande centrale syndicale du pays (CGT), la justice a estimé que les mesures devaient auparavant être examinées et approuvées par le Parlement.
Coup dur pour le nouveau président argentin Javier Milei : un tribunal a annoncé suspendre un ensemble de réformes du droit travail qu’il avait annoncées.
Celles-ci prévoyaient notamment de faire passer la période d'essai de trois à huit mois, de réduire les indemnités de licenciement, de limiter le droit de grève et d’autoriser le licenciement de salariés ayant participé à un blocage.
Alejandro Sudera, l'un des trois juges, a déclaré que l'administration avait outrepassé ses pouvoirs en décrétant des changements dans le domaine du travail, qui devaient d'abord être examinés et approuvés par le Parlement.
La plus grande centrale syndicale du pays (CGT), qui avait saisi la justice, a applaudi la décision du tribunal, déclarant qu'elle "met un terme à une réforme du travail régressive et hostile aux travailleurs".
Le gouvernement de Javier Milei a déclaré qu'il ferait appel de la décision du tribunal.
Depuis son investiture le 10 décembre, Milei a dévalué la monnaie du pays de 50 %, réduit les subventions aux transports et à l'énergie, et déclaré que son gouvernement ne renouvellerait pas les contrats de plus de 5 000 employés de l'État embauchés avant son entrée en fonction.
Il affirme vouloir transformer l'économie argentine et réduire la taille de l'État pour faire face à la montée de la pauvreté et à l'inflation annuelle qui devrait atteindre 200 % d'ici la fin de l'année.
Ces mesures ont suscité une vague de protestations à Buenos Aires, la capitale argentine.