Le président a décrété le pays en "état de conflit armé interne" face à la violence exercée par les narcotrafiquants.
Après trois jours d'une crise sécuritaire inédite, l'Equateur est en "état de conflit armé interne" selon le chef de l'État Daniel Noboa. Il ordonne la "neutralisation" des groupes criminels liés au trafic de drogue et en donne une liste complète. Le président décrète également "la mobilisation des forces armées et de la police__pour garantir la souveraineté et l’intégrité nationale".
Mardi après-midi, la crise a franchi un nouveau palier puisque des hommes armés et cagoulés ont pris en otage des journalistes et des employés d'une chaine de télévision publique, à Guayaquil, dans le Sud-Ouest de l'Equateur.
La scène a été diffusée en direct pendant quelques minutes, avant l'intervention de la police. Les forces de l'ordre affirment avoir interpellé tous les assaillants.
Depuis trois jours, la situation est de plus en plus chaotique dans le pays, avec notamment l’évasion de deux dangereux chefs de gangs et de nombreuses mutineries dans les prisons, où au moins deux gardiens ont été assassinés. Plusieurs agents de police ont été enlevé dans le pays.
L'Etat d'urgence a été proclamé pour soixante jours.
L'Equateur est devenu un centre logistique pour l’expédition de cocaïne produite au Pérou et en Colombie vers les Etats-Unis et l’Europe.
Le pays est ravagé par la violence des bandes criminelles qui gèrent ce narcotrafic et les homicides ont augmenté de près de 800 % en cinq ans. Le président Daniel Noboa a été élu avec la promesse de rétablir la sécurité