Le principal syndicat des conducteurs refuse de lever le mouvement, à moins d'un geste de la direction sur ses revendications.
PUBLICITÉLes gares restent bien calmes en Allemagne !
La grève entamée mardi soir par les conducteurs de train se poursuit et se poursuivra jusqu'à vendredi, selon leur principal syndicat, à moins d'une offre intéressante sur les augmentations de salaire et la réduction du temps de travail hebdomadaire.
Rene Bäselt, responsable des trains longue distance pour la Deutsche Bahn, estime que ces changements sont indispensables : "Nous devons faire en sorte de rendre la proffesion attractive, pour que des gens viennent et restent. Car beaucoup quittent rapidement. C'est pourquoi c'est nécessaire ; nous devons faire quelque chose mais le conseil de direction n'a aucune idée et ne prend aucune mesure."
Plus d'un tiers des trains allemands en retard en 2023
Dans ce contexte, le projet d'accorder aux membres du conseil d'administration de la Deutsche Bahn des primes d'une valeur de 5 millions d'euros passe mal, d'autant que les retards n'ont jamais été aussi importants dans le pays : 35% des trains ont eu du retard en 2023, à cause - entre autres- d'un manque d'investissement dans les infrastructures.
Deux grèves plus courtes avaient déjà affecté le trafic ferroviaire allemand, ces derniers mois. Le mouvement actuel est très suivi, puisque 80% des trains sont annulés. Le dialogue est néanmoins bloqué car l'entreprise affirme qu'il est impossible de répondre à la demande de réduction de temps de travail des employés, qui souhaitent une semaine de 35 heures, au lieu de 38, sans réduction salariale.
Les conducteurs de trains de marchandise pourraient eux aussi cesser le travail, ce qui fait craindre des conséquences sur les chaines d'approvisionnement. Un défi supplémentaire pour le gouvernement, qui doit déjà faire face aux actions de blocage des agriculteurs.