La Cour Internationale de Justice des Nations Unies reconnaît un risque de génocide à Gaza

EBU
EBU Tous droits réservés Patrick Post/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Patrick Post/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Par Shona Murray, Somaya Aqad, Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

La cour internationale de justice reconnait un risque génocidaire à Gaza. Elle ordonne à l’État hébreu de « prévenir et punir toute incitation au génocide ». Sans toutefois exiger un "cessez-le-feu."

PUBLICITÉ

Poursuivi en justice pour « génocide » par l'Afrique du Sud, l'État hébreu a essuyé des  critiques sévères de la part de la cour de justice des Nations Unies, qui a rendu son verdict ce vendredi.

Les 17 juges de Cour internationale de justice (CIJ) ont reconnu en majorité qu’«il existe un risque réel et imminent qu’un préjudice irréparable soit causé» à la population de la Bande de Gaza, avant d’ordonner une série de mesures d’urgences contraignantes pour l'Etat hébreu. 

la Juge Joan Donoghue, Présidente de la Cour internationale de justice a déclaré :

"L'État d'Israël doit prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir et punir l'incitation directe et publique à commettre un génocide à l'égard des membres du groupe palestinien dans la bande de Gaza.  Par 16 voix contre une, l'État d'Israël doit prendre des mesures immédiates et efficaces pour assurer la fourniture des services de base et de l'aide humanitaire dont les Palestiniens de la bande de Gaza ont un besoin urgent, afin de remédier aux conditions de vie difficiles auxquelles ils sont confrontés.

Cependant, les juges de l'institution internationale se sont abstenus et n’ont pas appelé à un arrêt immédiat de l’offensive israélienne. Alors que cette mesure phare était très attendue.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, s‘est félicité que les juges aient rejetés cette "exigence scandaleuse", selon lui.

Il a immédiatement proclamé qu'Israël poursuivra sa guerre contre le Hamas

Pour l’Afrique du Sud, les mesures de la cour de justice sont le signe d’un appel au "cessez-le-feu" comme Zane Dangor, avocat et directeur du département sud-africain des relations internationales :

"L'Europe devra examiner ses propres valeurs, car la plupart des pays européens affirment qu'ils respectent les droits de l'homme et le droit à la vie. Nous espérons que cette ordonnance permettra également aux pays européens de se joindre à l'affaire si les ordonnances provisoires sont respectées, et certains ont indiqué qu'ils pourraient le faire. La raison pour laquelle nous avons fait cela est de sauver des vies".

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a accusé l'Afrique du Sud d'antisémitisme à la suite de la plainte déposée pour génocide à l'encontre de L'Etat hébreu.

 Mais l'Afrique du Sud estime qu'il s'agit aujourd'hui d'une victoire pour la protection de la vie de civils innocents et pour l'avenir du droit international

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

A Gaza, le bilan lié aux attaques israéliennes s'alourdit

La CIJ ordonne à Israël d'assurer une aide "de toute urgence" dans la bande de Gaza

La Cour pénale internationale émet des mandats d’arrêt contre deux officiers russes