L'Iran lance trois satellites faisant partie d'un programme critiqué par l'Occident

Base de lancement Imam Khomeini, dans la province rurale iranienne de Semnan, dimanche 28 janvier 2024.
Base de lancement Imam Khomeini, dans la province rurale iranienne de Semnan, dimanche 28 janvier 2024. Tous droits réservés AP/Iranian Defense Ministry
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Par Euronews avec AP
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Le renseignement américain estime que le développement de lanceurs de satellites "raccourcit le délai" nécessaire à l’Iran pour développer un missile balistique intercontinental,

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L'Iran a annoncé dimanche avoir lancé avec succès trois satellites dans l'espace avec une fusée qui a connu de multiples échecs dans le passé, dans un programme qui, selon l'Occident, améliore les missiles balistiques de Téhéran.

Des images diffusées par la télévision d’État iranienne montrent un lancement nocturne de la fusée Simorgh. Une analyse de l’Associated Press indique que l’événement s’est produit sur la base de lancement Imam Khomeini, dans la province rurale iranienne de Semnan.

La télévision d'État a nommé les satellites lancés Mahda, Kayhan-2 et Hatef-1. Il décrit le Mahda comme un satellite de recherche, tandis que le Kayhan et le Hatef sont des nanosatellites axés respectivement sur le positionnement mondial et la communication. Le ministre iranien des Technologies de l'information et des communications, Isa Zarepour, a déclaré que le Mahda avait déjà renvoyé des signaux vers la Terre.

Simorgh est une fusée à deux étages à carburant liquide que les Iraniens ont décrite comme étant conçue pour placer des satellites sur une orbite terrestre basse.

L’évaluation de la menace mondiale réalisée par le renseignement américain pour 2023 indique que le développement de lanceurs de satellites "raccourcit le délai" nécessaire à l’Iran pour développer un missile balistique intercontinental, car il utilise une technologie similaire. Ce rapport cite spécifiquement le Simorgh comme une possible fusée à double usage.

Les États-Unis ont précédemment déclaré que les lancements de satellites iraniens défiaient une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU et ont appelé Téhéran à n’entreprendre aucune activité impliquant des missiles balistiques capables de transporter des armes nucléaires. Les sanctions de l’ONU liées au programme de missiles balistiques iranien ont expiré en octobre dernier.

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