Adhésion de la Suède à l'OTAN : les députés pro-Orban boycottent une session plénière

Le Premier ministre Viktor Orban (archive).
Le Premier ministre Viktor Orban (archive). Tous droits réservés Denes Erdos/Copyright 2023 The AP. All rights reserved
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Par euronews avec AP
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L'adhésion de la Suède à l'OTAN reste bloquée par la Hongrie. Lundi, les députés de la majorité de Viktor Orban ont refusé de siéger au parlement. Washington ne cache plus son agacement.

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Les députés de la coalition du Premier ministre Viktor Orban ont boycotté lundi un vote qui aurait pu permettre à la Hongrie de ratifier le protocole d'adhésion de la Suède à l'OTAN.

Sous pression de l'Alliance atlantique et des Etats-Unis, la Hongrie est le dernier pays de l'OTAN à n'avoir toujours pas dit oui à la Suède.

Pour contourner les tergiversations du gouvernement, l'opposition parlementaire avait donc demandé que le sujet inscrit à l'ordre jour de la session plénière ce lundi.

Mais la majorité parlementaire a déjoué la manoeuvre en ne se rendant pas dans l'hémicycle. Faute de quorum, la séance a donc été ajournée.

Signe de l'impatience des Etats-Unis, l'ambassadeur américain David Pressman avait fait le déplacement au Parlement hongrois. En vain.

Le parti au pouvoir, le Fidesz, qui détient la majorité absolue au Parlement, bloque la candidature de la Suède depuis juillet 2022, alléguant que des hommes politiques suédois ont proféré des "mensonges flagrants" sur l’état de la démocratie hongroise. 

Début janvier, après que le parlement turc a lui aussi donné son feu vert à la Suède, tous les regards se sont portés vers Budapest et Viktor Orban s'est engagé aux près du secrétaire général de l'OTAN à demander un vote final à son parlement "à la première occasion possible".

Mais les blocages persistent manifestement. 

Dans un communiqué, le Fidesz a déclaré lundi que la ratification de l’adhésion de la Suède à l’OTAN pourrait avoir lieu lors d’une session ordinaire du Parlement, "mais nous nous attendons à ce que le Premier ministre suédois se rende d’abord en Hongrie". Or, le Suédois Ulf Kristersson a déclaré qu'il ferait le voyage, mais seulement après que la Hongrie aura approuvé l'adhésion de son pays à l'OTAN.

A noter qu'un groupe bipartisan de législateurs américains a appelé la semaine dernière Viktor Orban à ratifier immédiatement la candidature de la Suède. Et, dans une déclaration distincte, le sénateur démocrate Ben Cardin du Maryland et président de la commission sénatoriale des relations étrangères, a même évoqué la possibilité d’imposer des sanctions à la Hongrie pour sa conduite, qualifiant Orbán de "membre le moins fiable de l’OTAN".

Après la séance plénière ratée de lundi, Agnès Vadai, députée hongroise du parti libéral de la Coalition démocratique, a déclaré que la conduite du Premier ministre Orbán avait placé la Hongrie "dans une position très humiliante" et qu'il n'y avait "aucune raison" pour que son gouvernement ait bloqué l'adhésion de la Suède à l'OTAN. 

Beaucoup de bruit pour rien ? Le Parlement hongrois devrait se réunir à nouveau le 26 février. Mais la députée Agnès Vadai, a indiqué qu'il n'y avait aucune garantie que le parti d'Orbán s'engage à une approbation rapide. "Je ne suis malheureusement pas sûre que la séance d’ouverture commencera avec la ratification suédoise", a-t-elle déclaré.

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