Raids israéliens sur le sud du Liban, le Hezbollah promet de riposter

La défense civile et des secouristes enlèvent les décombres d'un bâtiment frappé mercredi soir par une frappe israélienne à Nabatiyé, au Liban, jeudi 15 février.
La défense civile et des secouristes enlèvent les décombres d'un bâtiment frappé mercredi soir par une frappe israélienne à Nabatiyé, au Liban, jeudi 15 février. Tous droits réservés Mohammed Zaatari/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
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Par Euronews avec AP
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Le bilan des deux frappes aériennes israéliennes au Liban s'élève à au moins 13 mort - 10 civils et 3 combattants du Hezbollah - ont rapporté jeudi les médias d'État libanais. Ce mercredi est le jour le plus meurtrier en plus de quatre mois d'échanges de tirs à la frontière.

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Le Hezbollah libanais, parti politique et milice allié du Hamas et proche de l'Iran, a promis de riposter aux frappes israéliennes qui ont touché la ville de Nabatiyeh et un village du sud du Liban. Ces frappes surviennent quelques heures seulement après que des roquettes tirées du Liban ont tué un soldat israélien.

D'autres frappes israéliennes ont été signalées dans le sud du Liban jeudi. Dans le village de Souaneh, une femme et ses deux jeunes enfants ont été tués, tandis que trois combattants du Hezbollah ont également été tués.

À Nabatiyeh, la frappe a détruit une partie d'un bâtiment, tuant sept membres de la famille, dont un enfant, a indiqué l'agence de presse nationale. Un garçon initialement porté disparu a été retrouvé vivant sous les décombres. Les premières informations faisaient état de quatre morts.

Hussein Badir, un voisin de la famille Berjawi qui a été tuée lors de la frappe, a déclaré que lui et d'autres voisins s'étaient précipités dans la rue pour creuser dans les décombres. La frappe a ravivé chez Hussein Badir les souvenirs des bombardements israéliens lors de la guerre de 2006 contre le Hezbollah, ainsi que lors d'une offensive en 1996. "Personne ne fait rien pour nous aider", a-t-il déclaré. "C'est notre droit de nous défendre dans notre pays, le Liban."

Jour le plus meurtrier à la frontière depuis le 7 octobre

Plus tôt dans la journée de mercredi, des tirs en provenance du Liban ont frappé la ville de Safed, dans le nord d'Israël, tuant une femme soldat israélienne et en blessant huit autres, tous soldats, selon l'armée israélienne. Le Hezbollah n'a pas revendiqué l'attaque de Safed.

Ces morts marquent une escalade significative dans plus de quatre mois d'échanges transfrontaliers quotidiens déclenchés par le déclenchement, le 7 octobre, de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. La guerre a commencé par une attaque surprise dans le sud d'Israël par le groupe militant palestinien Hamas, allié du Hezbollah.

Les institutions gouvernementales, les écoles et l'université libanaise devaient fermer leurs portes jeudi en signe de protestation contre les frappes aériennes.

La défense civile et des secouristes en action mercredi soir dans la ville de Nabatiyé au Liban, jeudi 15 février.
La défense civile et des secouristes en action mercredi soir dans la ville de Nabatiyé au Liban, jeudi 15 février.Mohammed Zaatari/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.

Les forces israéliennes sont entrées dans l'hôpital Nasser de Khan Younès

Les forces israéliennes ont pris d'assaut l'hôpital Nasser, principale structure sanitaire du sud de la bande de Gaza jeudi, quelques heures après que des tirs israéliens ont tué un patient et blessé six autres personnes à l'intérieur du complexe de Khan Younès. L'armée israélienne a déclaré qu'il s'agissait d'une opération limitée visant à retrouver les restes d'otages pris par le Hamas.

Ce raid a eu lieu un jour après que l'armée a tenté d'évacuer des milliers de personnes déplacées qui avaient trouvé refuge à l'hôpital Nasser de Khan Younès. Cette ville du sud a été la principale cible de l'offensive israélienne contre le Hamas au cours des dernières semaines.

L'armée a déclaré qu'elle disposait de "renseignements crédibles" selon lesquels le Hamas avait retenu des otages à l'hôpital et que certains d'entre eux pouvaient encore se trouver à l'intérieur. Le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée, a déclaré que les forces menaient une opération "précise et limitée" sur place et qu'elles n'évacueraient pas de force les médecins ou les patients. Israël accuse le Hamas d'utiliser les hôpitaux et d'autres structures civiles pour protéger ses combattants.

Le porte-parole du ministère de la santé de Gaza, Ashraf al-Qidra, a déclaré qu'Israël avait lancé une "incursion massive" avec des tirs nourris qui ont blessé de nombreuses personnes déplacées qui s'y étaient réfugiées. Il a indiqué que l'armée avait ordonné aux médecins de déplacer tous les patients dans un bâtiment plus ancien qui n'était pas équipé pour leur traitement.

"De nombreuses personnes ne peuvent pas être évacuées, comme celles qui sont amputées d'un membre inférieur, qui souffrent de brûlures graves ou qui sont âgées", a-t-il déclaré dans une interview accordée à la chaîne Al Jazeera.

Négociations de trêve dans l'impasse

Les négociations en vue d'un cessez-le-feu à Gaza semblent dans l'impasse. Mercredi soir, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a annoncé rejeter les exigences du Hamas, jugées irréalistes. Selon des médias israéliens, il aurait ordonné aux émissaires israéliens de quitter la table des négociations.

Le Premier ministre a promis de poursuivre l'offensive jusqu'à ce que le Hamas soit détruit et que les nombreux otages pris lors de l'attaque du 7 octobre qui a déclenché la guerre soient restitués.

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