Ukraine : reportage à Selydove, où les habitants font face aux frappes russes quotidiennes

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Euronews Tous droits réservés Dégâts à Selydove après des frappes russes, Ukraine, février 2024.
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Par Valérie GauriatEuronews
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Une attaque survenue la semaine dernière a détruit l’hôpital de la ville et un immeuble résidentiel, faisant trois morts dont un enfant et au moins douze blessés.

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Des dizaines de personnes faisant la queue pour obtenir de l’aide humanitaire : une scène tristement familière dans la région de Donetsk, dans l’Est de l’Ukraine.

Des bénévoles sont venus distribuer des panneaux de bois, des couvertures et des produits de première nécessité aux habitants de Selydove, mercredi dernier.

Située a une vingtaine de kilomètres de la ligne de front, la ville avait été frappée dans la nuit par quatre missiles russes.

_"Ils nous bombardent tous les jours, des millions de fois !_Dieu leur fera payer ça un jour", dit Ulia Antonivna, une habitante de la ville.

"Deux missiles sont tombes dans notre rue. Elle est complètement détruite, raconte Kateryna, une autre habitante. Notre maison est en partie démolie. Les bombardements s’intensifient. On n’a pas dormi cette nuit. Ça frappait, frappait, frappait, jusqu’à 4 heures du matin. Avant on comptait les explosions. Maintenant il y en a plus de 30 par nuit. On n’en peut plus."

L’attaque a détruit l’hôpital de la ville, et un immeuble résidentiel, faisant trois morts dont un enfant, et au moins douze blessés.

Après avoir travaillé toute la nuit, les équipes de secours cherchaient encore des corps sous les décombres.

Inna vivait dans la partie la moins endommagée du bâtiment. Mais sa fille a échappé de justesse à la mort dit-elle : _"_Ma fille dormait ici. Les vitres ont volé en éclats. Et la porte est tombée sur elle, dans son lit. On va partir. On a nulle part où aller en fait. On va louer un appartement dans un premier temps. J’espère qu’on sera tranquille. Et qu’on pourra revenir ici. Chaque jour, on espère que ça va bientôt s’arrêter. Sinon tout sera détruit."

Les secouristes ne veulent pas faire de commentaire officiel, mais hors camera, ils disent que ce genre de scène est plus que fréquente. Ils interviennent plusieurs fois par mois, et ce n’est pas la pire situation qu’ils aient eu à gérer.

Les habitants, quant a eux, qu’ils veuillent partir ou rester, disent ne pas voir arriver de sitôt la fin de cette guerre qui ne leur a laissé aucun répit depuis deux ans.

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