L'ONU suspend la distribution de l'aide dans le nord de la bande de Gaza

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a Tous droits réservés Fatima Shbair/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
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Par Euronews
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Il y a trois semaines, le Programme Alimentaire Mondial avait déjà suspendu ses distributions après une frappe israélienne contre un camion de l'ONU.

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C’est une annonce dont les conséquences pourraient être dramatiques pour une partie de la population dans la bande de Gaza. Le Programme Alimentaire Mondial a une nouvelle fois annoncé suspendre la distribution de l’aide dans le nord de l’enclave palestinienne.

En cause, des problèmes de sécurité dans cette zone, en proie, selon l’organisation, au “chaos et à la violence”. 

Cette décision intervient au moment où plusieurs agences de l’ONU alertent sur les risques d’une augmentation des décès infantiles.

Affamés et traumatisés par des mois de conflit, les enfants de la bande de Gaza souffrent, pour certains, de malnutrition aigüe.

"Chaque fois qu'une famille est déplacée, elle devient de plus en plus désespérée. Elle perd un peu plus de résilience. C'est un facteur à prendre en considération, alors que l'on s'inquiète du risque de famine qui pèse sur la bande de Gaza. Nous savons que nous ne pouvons pas atteindre tout le monde en ce moment. Il est impossible d'accéder au nord", explique Matthew Hollingworth, Directeur du PAM pour la Palestine.

Dans les hôpitaux qui fonctionnent encore, la situation est, elle aussi, chaotique. Comme ici, à l’hôpital Nasser, situé dans le sud de l’enclave, à Khan Younès.

Il y a quelques jours, l’établissement a été visé par des tirs d’obus de l’armée israélienne. Depuis, le personnel travaille dans des conditions difficiles, souvent sans électricité. Plusieurs patients ont dû être transférés vers d’autres hôpitaux.

"On peut imaginer la pire des situations. Et la multiplier par dix. C'est la pire situation que j'ai vue dans ma vie. Les débris, la lumière...travailler dans l'obscurité...les patients partout", explique Julio Martinez, en charge du soutien opérationnel de l'OMS à Gaza.

Sur le plan diplomatique, la situation semble bloquée. Au Conseil de Sécurité de l’ONU, 13 des 15 pays membres ont voté en faveur d’un cessez-le-feu immédiat. Alors que le Royaume-Uni s’est abstenu, les Etats-Unis ont voté contre la résolution.

C'est la troisième fois, depuis le 7 octobre, que Washington bloque un texte en faveur d’une trêve dans la bande de Gaza.

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