Hommage : Missak Manouchian et son épouse Mélinée reposent désormais au Panthéon

Les cercueils de Missak Manouchian et de son épouse Mélinée portés par les soldats de la légion étrangère avant leur entrée au Panthéon.
Les cercueils de Missak Manouchian et de son épouse Mélinée portés par les soldats de la légion étrangère avant leur entrée au Panthéon. Tous droits réservés Michel Euler/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
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Par euronews avec agences
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Depuis mercredi soir, Missak Manouchian et son épouse Mélinée reposent au Panthéon après une cérémonie d'hommage au groupe de résistants que dirigeait cet Arménien de naissance qui mourut pour sa patrie adoptive, la France, il y a tout juste 80 ans.

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Portés par des soldats de la Légion étrangère, les cercueils de Missak Manouchian et de son épouse Mélinée sont entrés au Panthéon ce mercredi soir. C'est la première fois que la France "panthéonisait" un résistant communiste, d'origine arménienne.

En présence de l'actuel Premier ministre arménien, cette cérémonie républicaine se voulait aussi un hommage rendu aux 22 autres membres du groupe Manouchian, tous exécutés par l'armée d'occupation allemande.

Avant l'arrivée des cercueils au Panthéon, un cortège a remonté la rue menant au monument. Sur ce parcours, la vie, le combat et la mort de Missak Manouchian ont été évoqués lors de trois étapes ponctuées de chants, de lectures et de danses. 

La panthéonisation des époux Manouchian était aussi un hommage aux 22 autres compagnons de résistance de Missak, également exécutés par l'armée d'occupation allemande.
La panthéonisation des époux Manouchian était aussi un hommage aux 22 autres compagnons de résistance de Missak, également exécutés par l'armée d'occupation allemande.Sarah Meyssonnier/AP

Le résistant a été fusillé le 21 février 1944 au Mont-Valérien, près de Paris avec ses camarades. Deux jours avant son exécution il avait pu écrire une dernière, et très émouvante lettre, à son épouse qu'elle découvrira bien plus tard. Cette missive a été lue par l'acteur et chanteur français Patrick Bruel. 

Ce dernier message inspirera Aragon. Son poème, publié pour la première fois en 1955 dans L’Humanité, sera ensuite mis en musique par le chanteur Léo Ferré dans une chanson intitulée "L’Affiche rouge", une référence à l’affiche de propagande nazie placardée sur les murs de nombreuses villes de France dans les jours qui suivirent l’exécution et qui avait contribué à ériger en héros ceux que l’Histoire renommera le groupe Manouchian. 

La fin de la cérémonie s'est terminée par le discours du président français. Un hommage dont Emmanuel Macron a profité pour réaffirmer l'idéal républicain au sein d'une Europe aujourd'hui pacifiée.

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