Russie : Vladimir Poutine met en garde l'occident contre une menace réelle de conflit nucléaire

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Par Euronews
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Le président russe Vladimir Poutine s'est engagé jeudi à atteindre les objectifs de Moscou en Ukraine et a sévèrement mis en garde l'Occident contre une plus grande implication dans les combats, affirmant qu'une telle action comportait le risque d'un conflit nucléaire mondial.

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L'avertissement de M. Poutine a été prononcé lors d'un discours sur l'état de la nation avant l'élection présidentielle du mois prochain, qu'il est pratiquement certain de remporter, soulignant sa volonté de faire monter les enchères dans un bras de fer avec l'Occident pour protéger les acquis russes en Ukraine.

Dans une référence apparente à la déclaration du président français Emmanuel Macron en début de semaine, selon laquelle le déploiement futur de troupes terrestres occidentales en Ukraine ne doit pas être "exclu". Le président russe Vladimir Poutine a prévenu que cela aurait des conséquences "t_ragiques_" pour les pays qui décideraient d'agir de la sorte.

M. Poutine a fait remarquer que tout en accusant la Russie de vouloir attaquer les alliés de l'OTAN en Europe, les alliés occidentaux "sélectionnaient des cibles pour frapper notre territoire" et "évoquaient la possibilité d'envoyer un contingent de l'OTAN en Ukraine".

"Nous nous souvenons du sort de ceux qui ont envoyé leurs contingents sur le territoire de notre pays", a déclaré le dirigeant russe, dans une allusion apparente aux invasions ratées de Napoléon et d'Hitler. "Aujourd'hui, les conséquences pour les envahisseurs potentiels seront bien plus tragiques.

Un discours de deux heures

Dans un discours de deux heures prononcé devant un parterre de législateurs et de hauts fonctionnaires, M. Poutine a qualifié les dirigeants occidentaux d'imprudents et d'irresponsables et a déclaré que l'Occident devait garder à l'esprit que "nous disposons également d'armes capables de frapper des cibles sur leur territoire, et ce qu'ils suggèrent aujourd'hui et ce qui effraie le monde, tout cela fait planer la menace réelle d'un conflit nucléaire qui signifierait la destruction de notre civilisation".

Cette déclaration ferme fait suite à des avertissements antérieurs de M. Poutine, qui a fréquemment rappelé la puissance nucléaire de la Russie depuis qu'il a envoyé des troupes en Ukraine en février 2022, dans le but de décourager l'Occident d'accroître son soutien militaire à Kiev. 

Il a réaffirmé que l'Occident était déterminé à détruire la Russie, déclarant qu'"i_ls ont besoin d'un espace dépendant, en déclin, mourant, à la place de la Russie, afin de pouvoir faire ce qu'ils veulent"_.

Le dirigeant russe a rendu hommage aux troupes tombées en Ukraine en observant une minute de silence et a déclaré que les vétérans de l'armée devraient constituer le noyau de la nouvelle élite du pays, les invitant à participer à un nouveau programme de formation destiné aux hauts fonctionnaires.

M. Poutine a répété à maintes reprises qu'il avait envoyé des troupes en Ukraine en février 2022 pour protéger les intérêts russes et empêcher l'Ukraine de constituer une menace majeure pour la sécurité de la Russie en rejoignant l'OTAN. Kiev et ses alliés ont dénoncé cette intervention comme un acte d'agression non provoqué.

Le dirigeant russe a indiqué à plusieurs reprises qu'il souhaitait négocier la fin des combats, mais il a prévenu que la Russie conserverait ses acquis.

M. Poutine, 71 ans, qui se présente en tant que candidat indépendant à l'élection présidentielle du 15 au 17 mars, s'appuie sur le contrôle étroit du système politique russe qu'il a établi durant 24 ans au pouvoir.

D'éminents critiques qui pourraient le défier ont été emprisonnés ou vivent à l'étranger, tandis que la plupart des médias indépendants ont été interdits, ce qui signifie que la réélection de M. Poutine est pratiquement assurée. Il est confronté à une opposition symbolique de la part de trois autres candidats désignés par des partis favorables au Kremlin et représentés au parlement.

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