Six milliards d'euros pour accélérer la croissance dans les pays des Balkans

Le commissaire à l'élargissement Oliver Varhelyi (à gauche) et le Premier ministre albanais Edi Rama, jeudi 29 février 2024.
Le commissaire à l'élargissement Oliver Varhelyi (à gauche) et le Premier ministre albanais Edi Rama, jeudi 29 février 2024. Tous droits réservés Armando Babani/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
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Par euronews avec AP
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La Commission européenne promet 6 milliards d'euros d'aides aux pays des Balkans, candidats à l'UE, en échanges de réformes.

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Les dirigeants des pays des Balkans occidentaux, candidats à l'Union européenne, ont convenu jeudi d'accélérer leurs efforts de coopération régionale afin de mieux exploiter un nouveau plan d'aide financière de l'Union européenne qui les aidera à accélérer leur adhésion.

Le plan de Bruxelles prévoit que 6 milliards d'euros soient envoyés aux États des Balkans au cours des trois prochaines années dans le but de doubler le potentiel économique de la région au cours de la prochaine décennie et d'accélérer leurs efforts pour rejoindre le bloc.

Cette aide est toutefois conditionnée à des réformes qui mettraient leurs économies en conformité avec les règles de l’UE.

Les dirigeants des Balkans ont accueilli favorablement ce plan, mais le programme de réformes constitue un défi à mettre en œuvre.

Les six pays de la région – l'Albanie, la Bosnie, le Kosovo, le Monténégro, la Macédoine du Nord et la Serbie – en sont à des stades différents dans leur demande d'adhésion, mais les habitants sont frustrés par la lenteur du processus.

La Croatie a été le dernier pays membre de l'UE à être accepté en 2013.

Le commissaire européen à l'élargissement, Oliver Varhelyi, a déclaré que la Commission européenne visait à réduire de moitié le temps de mise en œuvre du nouveau plan «ambitieux».

S'exprimant lors d'une conférence de presse, le commissaire hongrois a déclaré que les pays des Balkans occidentaux étaient convenus de prendre des mesures concrètes cette année, comme l'unification des réglementations financières.

Le Premier ministre albanais a rappelé que les pays de la région avaient des coûts de transactions bancaires six fois plus élevés et que les nouvelles règles leur permettront d'économiser un demi-milliard d'euros.

Si les temps d'attente des camions aux postes douaniers régionaux - 26 millions d'heures par an pour toute la région - étaient réduits de trois heures, l'Albanie gagnerait jusqu'à 3% de la croissance de son PIB, selon Edi Rama.

D'autres objectifs ont été fixés pour cette année, tels que le lancement de pôles de recherche et de développement pour la prochaine génération nécessaire aux industries et l'installation d'une connexion Wi-Fi gratuite dans tous les lieux publics.

« Mais pour que cela avance, nous avons également besoin que la région aille de l’avant, ce qui signifie qu’elle mette en œuvre les réformes nécessaires pour que ce plan fonctionne et soit fonctionnel », a-t-il déclaré.

Étaient présents à la réunion de jeudi le président serbe Aleksandar Vucic, le Premier ministre nord-macédonien Talat Xhaferi et Borjana Kristo, chef du Conseil des ministres de Bosnie-Herzégovine. Le Premier ministre du Kosovo, Albin Kurti, prévoyait d'envoyer un message en ligne. Il n'y avait aucun représentant du Monténégro.

Edi Rama a également déclaré que les différends bilatéraux (entre le Kosovo et la Serbie notamment, ndlr) ne devraient pas interférer avec la mise en œuvre du plan de croissance.

« L'intégration européenne passe par l'immigration régionale. Il n’y a pas de discussion, il n’y a pas de débat (à ce sujet) », a-t-il déclaré lors de la conférence de presse.

La Serbie n’a pas reconnu l’indépendance du Kosovo en 2008, et les récentes tensions entre les deux pays ont suscité l’inquiétude des puissances occidentales.

Tous deux ont déclaré vouloir rejoindre l’UE, mais le bloc a averti que leur refus de compromis mettait en péril leurs chances d’adhésion.

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