Washington annonce la construction d'un port temporaire pour distribuer de l'aide humanitaire à Gaza

Joe Biden lors de son discours sur l'état de l'Union.
Joe Biden lors de son discours sur l'état de l'Union. Tous droits réservés AP Photo
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Par euronews avec agences
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Le président américain a annoncé la construction d'un port temporaire sur la côte de Gaza pour faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire aux Palestiniens.

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Dans son discours au Congrès sur l'état de l'Union, Joe Biden a confirmé jeudi soir l'ordre qu'il a donné à l'armée américaine de construire un port temporaire à Gaza afin d'acheminer davantage d'aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé par Israël.

Le président a bien précisé que la réalisation de cette jetée ne nécessitera aucun déploiement au sol de troupes américaines. 

Joe Biden, très critiqué dans les rangs démocrates pour son soutien inconditionnel à Israël, a adressé ce message de fermeté à son allié. "Israël doit faire sa part. Israël doit autoriser davantage d'aide à Gaza, s'assurer que les travailleurs humanitaires ne soient pas pris entre deux feux. Ils annoncent qu'ils vont avoir un passage dans le nord de Gaza. Aux dirigeants d'Israël, je dis " L'aide humanitaire ne peut pas être une considération secondaire ou une monnaie d'échange. Protéger et sauver des vies innocentes doit être une priorité. "

Alors que la situation humanitaire à Gaza arrive à un point de rupture et que le risque de famine est à craindre**, la construction annoncée d'un port temporaire n'est toutefois pas pour demain.** Il faudra attendre plusieurs semaines avant sa mise en fonction. Le port permettra l'arrivée dans la bande de Gaza de l'équivalent de la capacité "de centaines de camions d'aide supplémentaire chaque jour" qui achemineront de la nourriture, de l'eau, des médicaments et des abris temporaires.

L'aide en question partira du port de Larnaca à Chypre. 

Israël a été informé de cette initiative et les États-Unis doivent travailler avec eux sur les questions de sécurité.

S'adressant au Sénat, le général Erik Kurilla, commandant du commandement central américain, n'a pas non plus exclu le déploiement d'un navire-hôpital.

À l'heure actuelle, les itinéraires d'aide terrestre très limités sont complétés par des parachutages effectués par plusieurs pays de la région, d'Europe et des États-Unis. Mais celles-ci sont considérées par les institutions humanitaires comme un soutien moral.

Israël est sous pression pour autoriser davantage de camions quotidiens et ouvrir davantage de points de passage. L’État juif, à son tour, affirme que le problème n’est pas le transport transfrontalier de l’aide, mais la distribution de cette aide à Gaza. Avi Hyman, porte-parole du gouvernement israélien, a accusé jeudi les combattants du Hamas d'avoir effectivement volé l'aide internationale aux compatriotes de Gaza.

En ce qui concerne la distribution et l'application de l'aide, l'Espagne est allée un peu à contre-courant ce jeudi, en annonçant un soutien financier à l'UNRWA, l'agence onusienne pour l'aide aux Palestiniens. Madrid va contribuer à hauteur de 20 millions d'euros à l'organisation dont la situation financière s'est dégradée à la suite de scandales et d'accusations impliquant des membres de l'agence dans les massacre du 7 octobre contre Israël.

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