Les Etats-Unis ont déposé à l’ONU un projet de résolution pour un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza

L'ambassadrice des États-Unis à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, s'adresse au Conseil de sécurité des Nations Unies lors d'une réunion sur la guerre à Gaza, le 11 mars 2024.
L'ambassadrice des États-Unis à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, s'adresse au Conseil de sécurité des Nations Unies lors d'une réunion sur la guerre à Gaza, le 11 mars 2024. Tous droits réservés Bebeto Matthews/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
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Par Euronews avec AP
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Les Etats-Unis ont déposé à l’ONU un projet de résolution appelant à un "cessez-le-feu immédiat et durable". Washington ne soutient plus les plans d’offensive israélienne dans le sud de la bande de Gaza.

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Les États-Unis rédigent leur propre résolution au Conseil de sécurité de l'ONU, exigeant un "cessez-le-feu immédiat à Gaza" ainsi que la libération inconditionnelle des otages. L'ambassadrice américaine auprès des Nations unies Linda Thomas-Greenfiled s'attend à ce que le projet soit soumis au vote vendredi.

Les États-Unis ont opposé leur veto à plusieurs projets d'autres pays au sein du Conseil de sécurité. Le dernier en date a eu lieu il y a un mois, le 20 février, lorsque la proposition algérienne a été bloquée par les États-Unis au motif qu'elle "ne permettrait pas d'instaurer une paix durable et pourrait même avoir l'effet inverse".

Dans le même temps, dix autres membres du Conseil de sécurité des Nations unies travaillent sur leur propre projet, qui n'a pas encore atteint le stade final, de résolution sur le cessez-le-feu. Selon l'envoyé français Nicolas de Rivière, ce projet pourrait servir de "solution de secours" en cas d'échec de la proposition américaine.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken en Égypte vendredi 22 mars avant son départ pour Israël, alors que les efforts en vue d'un cessez-le-feu se poursuivent au Caire.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken en Égypte vendredi 22 mars avant son départ pour Israël, alors que les efforts en vue d'un cessez-le-feu se poursuivent au Caire.Evelyn Hockstein/AP

Pression américaine sur le gouvernement israélien

Les États-Unis ont accru leur engagement diplomatique et leur pression sur Israël. Le secrétaire d'État américain Anthony Blinken effectue une tournée des pays du Moyen-Orient pour discuter de la trêve et des questions humanitaires. Après l'Arabie saoudite et l'Égypte, il prévoit d'arriver en Israël ce vendredi pour s'entretenir avec le Premier ministre Benjamin Netanyahou.

Washington s'est ouvertement prononcé contre une opération israélienne prévue dans la ville de Rafah, submergée par les réfugiés de toute la bande de Gaza. Jeudi, Antony Blinken a qualifié l'opération d'"erreur", et expliqué que les diplomates américains auront la semaine prochaine l'occasion d'exposer leur point de vue sur la situation à leurs collègues israéliens.

Quoi qu'il en soit, les détails pratiques d'une éventuelle trêve et d'un échange d'otages seront réglés à Doha : ce vendredi, les chefs des services de renseignement des États-Unis et d'Israël ont rendez-vous au Qatar pour reprendre le processus qui a échoué plus d'une fois dans le cadre du format Égypte-Israël-États-Unis. 

Il y a environ une semaine, le Hamas a proposé un nouveau plan d'échange de prisonniers, prenant apparemment en compte les critiques israéliennes antérieures. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié la nouvelle proposition d'"irréaliste", mais il a néanmoins accepté d'envoyer une autre délégation au Qatar.

Dans ce contexte, les Nations unies et les organisations humanitaires continuent de tirer la sonnette d'alarme quant à l'imminence de la famine à Gaza. Jeudi, le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, s'est félicité de l'augmentation récente des voies d'approvisionnement aériennes et maritimes, mais a souligné que seul un plus grand nombre de points de passage terrestres pourrait contribuer à prévenir la famine.

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