Manifestation pro-avortement avant un vote crucial à Rome

Des manifestants montrent une pancarte sur laquelle on peut lire : libre de choisir, anti-avortement dehors, lors d'une manifestation pour plus de garanties sur l'avortement
Des manifestants montrent une pancarte sur laquelle on peut lire : libre de choisir, anti-avortement dehors, lors d'une manifestation pour plus de garanties sur l'avortement Tous droits réservés Gregorio Borgia/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
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Par euronews
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En Italie, l’avortement, légal depuis 1978, est encadré par une loi, l’article 194, mais son application est de plus en plus difficile. Selon le ministère de la Santé, plus de la moitié des gynécologues refuseraient de pratiquer cette intervention.

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Devant le Sénat à Rome lundi, ils étaient des centaines de manifestants, et surtout de manifestantes, venus faire entendre leur voix, alors qu’un vote crucial pour le droit des femmes se prépare.

Les sénateurs s'apprêtaient à voter sur un projet de loi très controversé, déjà approuvé il y a quelques jours par la Chambre. Ce projet de loi autorise les conseillers "d'aide à la maternité" à travailler dans des centres de conseil en matière d'interruption de grossesse. Pour les militants pro-choix, il s'agit simplement d'une porte ouverte aux militants anti-avortement et d'une attaque contre les droits reproductifs.

"En Italie, l'avortement n'est ni libre, ni sûr, ni gratuit, – renchérit Bianca Monteleone, militante pro-choix. – Car, non seulement la loi est extrêmement paternaliste, parce qu'il s'agit de la loi de protection sociale de la maternité et qu'elle prévoit l'avortement comme une exception qu'il convient d'entraver le plus possible, par exemple par des mesures étatiques. Mais en plus, le premier article stipule qu'il ne s'agit pas d'une forme de contraception, ce qui le distingue de toutes les autres méthodes de contrôle des naissances. Par conséquent, la loi 194 n'est pas une loi qui vise à promouvoir l'autodétermination de son propre corps en matière d'avortement".

En Italie, l’avortement, légal depuis 1978, est encadré par une loi, l’article 194, mais son application est de plus en plus difficile. Selon le ministère de la Santé, plus de la moitié des gynécologues refuseraient de pratiquer cette intervention.

Les groupes pro-choix affirment que le projet de loi sur le développement économique de Covid a servi de cheval de Troie à un programme anti-avortement promu par des forces politiques liées au parti de droite dure des Frères d'Italie du Premier ministre Giorgia Meloni.

La Première ministre italienne, qui a publiquement décrit l’avortement comme une«défaite», a cependant assuré, à plusieurs reprises, ne pas vouloir remettre en cause ce droit. Elle nie que son gouvernement ait l'intention d'abroger la législation italienne sur l'avortement et assure que le projet de loi vise simplement à sensibiliser les femmes aux alternatives à l'interruption de grossesse. Mais il a alimenté un débat plus large sur la question dans le pays, qui pourrait avoir un impact sur les élections européennes de juin.

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