Le Parlement français a approuvé l'inscription de l'avortement dans la Constitution

Les députés et sénateurs étaient réunis en Congrès au château de Versailles, lundi 4 mars 2024.
Les députés et sénateurs étaient réunis en Congrès au château de Versailles, lundi 4 mars 2024. Tous droits réservés Thomas Padilla/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
Tous droits réservés Thomas Padilla/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
Par euronews avec agences
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Réunis en Congrès ce lundi à Versailles, députés et sénateurs français ont approuvé l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution.

PUBLICITÉ

Le Parlement français a approuvé à une écrasante majorité (780 pour, 72 contre) l'inscription dans la constitution l'interruption volontaire de grossesse (IVG).

La France est ainsi devenue le premier pays au monde à protéger le droit à l'avortement, dans son acte fondamental.

Le débat avait resurgi en France en 2022 au lendemain du revirement de la Cour suprême des Etats-Unis qui avait remis en cause la célèbre jurisprudence Roe vs Wade de 1973 jusque-là favorable à l'avortement.

Avant le vote, le Premier ministre Gabriel Attal a déclaré que ce changement constitutionnel représentait "un rempart aux faiseurs de malheurs". "Ce texte est un rempart aux faiseurs de malheurs, à ceux qui disent : c’était mieux avant(...) Aujourd'hui, la France est pionnière », s'est-il félicité.

La loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse
La phrase inscrite à l'article 34 de la Constitution.

Juste avant le vote, l’Eglise catholique a fait savoir son opposition à un tel projet. La Conférence des évêques de France (CEF) a ainsi appelé au jeûne et à la prière.  "Notre pays se serait honoré en y inscrivant plutôt la promotion des droits des femmes et des enfants. De tous les pays européens, (...) la France est le seul où le nombre des avortements ne baisse pas et a même augmenté ces deux dernières années", affirme un communiqué de la CEF.

Signe que le texte adopté était tout sauf anodin, quelques centaines d'opposants à l'IVG se sont rassemblés à Versailles dans l'après-midi, tandis que les partisans de la réforme se sont donné rendez-vous au Trocadéro à Paris où une retransmission du vote sur écran géant était organisée à l'initiative de la mairie et de la Fondation des femmes.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Manifestation pro-avortement avant un vote crucial à Rome

Une loi britannique veut créer une génération sans tabac, sont visés tous les jeunes nés après 2009

Le Bundestag adopte la loi sur l'identité sexuelle