Ce dimanche, Washington et Ottawa ont trouvé un terrain d'entente pour réviser l'accord de libre-échange, qui implique aussi le Mexique. Le Canada préserve l'industrie automobile, mais ouvre une brèche dans son système de quotas qui préservait jusque-là le secteur laitier.
Après des mois de tensions, les Etats-Unis et le Canada sont parvenus à un accord ce dimanche, pour renégocier l'ALENA. L'accord de libre-échange nord américain, signé il y a un quart de siècle, et qui pénalisait l'économie des Etats-Unis selon Donald Trump, devient "l'Accord Etats-Unis-Mexique-Canada". Le locataire de la Maison Blanche s'est félicité du pas franchi avec Ottawa.
"Je pense que Trump a démontré qu'il pouvait, et était diposé à conclure des accords bilatéraux ou trilatéraux plutôt que de s'appuyer sur un cadre multilatéral", note James Bevan, directeur des investissements chez CCLA. "Donc c'est un peu une victoire, parce qu'il a montré qu'il pouvait renégocier. C'est aussi une victoire du bon sens".
"C'est une bonne journée pour le Canada", a déclaré le Premier ministre canadien Justin Trudeau, à la suite de l'annonce de cet accord.
Une "bonne journée pour le Canada", autrement dit, un accord qui apporte satisfaction non seulement sur les modalités de règlements des différends commerciaux, mais aussi sur le dossier sensible de l'industrie automobile.
Pas de limite aux exportations canadiennes en direction des Etats-Unis, et pas de barrières douanières dans ce secteur, si Washington venait à les réviser.
En contrepartie, les agriculteurs américains auront un accès facilité au voisin canadien, grâce à des quotas d'importation relevés, qui devraient leur permettre découler plus de marchandises.
Le Canada reste la destination numéro un des exportations des Etats-Unis. Des échanges entre les deux pays qui pèsent plusieurs centaines de milliards d'euros chaque année.