Budget italien : Rome échappe de peu à des sanctions

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Par Euronews
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Le gouvernement italien a dû faire des concessions mais Bruxelles a aussi dû jouer la prudence à quelques mois des élections européennes

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La fin provisoire d'une véritable bataille budgétaire. Mercredi, l'Italie et la Commission européenne ont finalement annoncé avoir trouvé un compromis sur le projet de budget italien pour 2019. Rome échappe ainsi à une procédure disciplinaire pour déficit excessif.

Alors que le gouvernement populiste de Giuseppe Conte souhaitait laisser filer le déficit public de l’État pour honorer ses promesses électorales, il a fallu rétropédaler, chacun y mettant du sien visiblement même si le président du Conseil italien a rapidement déclaré que l'accord avec Bruxelles avait été obtenu "sans jamais reculer par rapport aux objectifs" fixés par les Italiens.

Pour autant, l'accord prévoit bien un coup de rabot budgétaire à hauteur de 10,25 milliards d'euros en partie grâce au "report de l'entrée en vigueur des deux principales mesures" du gouvernement italien à savoir la réforme des retraites et la création d'un revenu de citoyenneté en faveur des plus défavorisés.

Même si ce gel des dépenses n'a pas totalement rassuré la Commission européenne, celle-ci s'est résolue à ne pas enclencher de procédure contre Rome afin de calmer les tensions. Mais nul n'est dupe : "La solution sur la table n'est pas idéale. Elle n'apporte pas de solution à long terme aux problèmes économiques de l'Italie, mais elle nous permet d'éviter à ce stade une procédure pour déficit excessif", a twitté Valdis Dombrovskis, le vice-président de la Commission en charge de l'euro.

Au final le déficit italien ne dépassera par les 2,04% du PIB contre 2,40% dans la proposition initiale du gouvernement italien.

Bruxelles a insisté pour que l'Italie réduise son déficit structurel, afin d'alléger le fardeau de sa dette publique, qui dépasse les 130% de son PIB.

En concédant finalement beaucoup de souplesse aux Italiens, la Commission européenne fait d'une pierre deux coups en préparant le terrain alors que la France vient elle aussi de renoncer à sa trajectoire budgétaire. Paris devrait dépasser l'an prochain les règles du pacte de stabilité après le plan de soutien aux Gilets jaunes. Un dérapage intempestif des finances publiques sur lequel la Commission va très rapidement devoir se prononcer.

Avec Agences

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