Hip-hop à la verticale pour Merzouki à la Biennale de Lyon

Hip-hop à la verticale pour Merzouki à la Biennale de Lyon
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Par Andrea Bolitho
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La 18e biennale de la danse propose plus de 20 créations dont celles de Mourad Merzouki, Angelin Preljocaj ou Saburo Teshigawara.

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"Vertikal" du chorégraphe français Mourad Merzouki renverse le hip hop. Dans cette première mondiale à la 18 Biennale de la Danse à Lyon, ses danseurs prennent leur envol, libérés de la gravité. Equipés de baudriers, ils explorent la danse verticale dans des mouvements qui semblent aquatiques ou en apesanteur.

"Dans le danse hip hop on cherche toujours la virtuosité. On cherche toujours l'envol d'une certaine manière... Donc ce système permet d'aller un peu plus loin, permets d'amener un peu plus de complexité aux danseurs et la chorégraphie," explique Mourad Merzouki.

Mais il y a un conflit au coeur de "Vertikal". Au lieu de voler librement, les danseurs semblent être des marionnettes tenues par un fil et essayant de s'échapper. "On cherche toujours a se lever dans la difficulté, la vie n'est pas facile, la vie est un combat... On croit qu'on est libre, on l'est pas vraiment, on est contraint dans des espaces qui sont des espaces comme on voit là, ça peut être les immeubles de banlieue pourquoi pas ? Ça peut être, l'architecture que l'on a aujourd'hui qui grignote petit a petit l'espace vert, donc on se retrouve dans des espaces qui sont délimités," ajoute-t-il.

"L'intérêt du travail de Mourad c'est qu'il cherche toujours des disciplines très concrètes, des chose qui décalent le hip hop, et donc du coup, là pour "Vertikal", avec la danse verticale, ça apporte des appuis, des qualités de mouvement, des choses inédites. Et puis, on a vu Peeping Tom au ballet de l'opéra de Lyon et c'était très important de voir cette rencontre entre les ballets de l'opéra qui vont plutôt d'habitude vers une danse abstraite et là qui s'empare de personnages, de psychologie, d'un récit," explique Dominique Hervieu, la directrice artistique de la Biennale de la danse.

Danse et réalité virtuelle

Lors de la Biennale, les spectateurs pourront aussi découvrir la création du collectif bruxellois Peeping Tom, spécialiste du théâtre dansé, avec son spectacle "32 Vandenbranden" recréé spécialement pour le Ballet de l’Opéra de Lyon. C’est l’un des grands succès de la décennie, auréolé en 2015 de l’Olivier Award du Meilleur spectacle de danse. "32 rue Vandenbranden" a changé d’adresse pour le Ballet de l’Opéra de Lyon : passé au numéro 31, le huis clos prend de nouvelles couleurs avec cette version faite sur mesure pour les danseurs lyonnais.

Inspirée à l’origine par un film japonais, La Ballade de Narayama, qui racontait l’histoire d’une vieille femme contrainte par sa communauté à s’isoler en haut d’une montagne, l’action conserve ce décor à ciel ouvert. En contrepoint, deux mobil-homes abritent souffrances et passions humaines.

Yoann Bourgeois, lui, présente "Fugue VR, Réalité Mixte" à la Biennale. En compagnie du réalisateur Michel Reilhac, Yoann Bourgeois, homme de cirque et co-directeur du Centre Chorégraphique National de Grenoble, reprend "Fugue/Trampoline", pour l’adapter en réalité virtuelle ! Plus qu’un simple film, c'est une expérience collective. On se retrouve embarqués dans un vaisseau spatial en perdition. Le capitaine va tenter de sauver les membres d’équipage dont nous faisons partie.

La Biennale sera aussi l'occasion de découvrir une pièce en réalité virtuelle immersive, "VR I", de Gilles Jobin - Artanim. Pour la première fois, un chorégraphe allie réalité virtuelle immersive et danse, dans une expérience sensorielle inédite.

La Biennale de cette année, à découvrir jusqu'au 30 septembre, présentera une vingtaine de premières mondiales à Lyon et dans les environs, des oeuvres de réalité virtuelle au hip-hop japonais, mais ce ne sont pas que les professionnels qui se produisent à la biennale. Au défilé dimanche, ce sont des milliers de danseurs amateurs, des écoliers, qui ont rendu ce festival unique.

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