La 59e édition de l'incontournable Biennale de Venise est lancée

La 59e édition de la Biennale de Venise est lancée
La 59e édition de la Biennale de Venise est lancée Tous droits réservés Luigi Costantini/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved
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Par Frédéric Ponsard
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L’évènement culturel créé à la fin du XIXe siècle s’est imposé comme l’un des plus prestigieux.

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L’incontournable Biennale d'art de Venise ouvre ses portes ce week-end. L’évènement culturel, créé à la fin du XIXe siècle, s’est imposé comme l’un des plus prestigieux. Ville de patrimoine et d'histoire, la Sérénissime se tourne également vers l'avenir en accueillant tous les deux ans le meilleur de la création contemporaine.

Pendant plus de cinq mois, les touristes et les amateurs d'art pourront se faire une idée de l'état du monde à travers le prisme d'artistes venus des quatre coins du globe. Un événement incontournable qui entend cette année, à travers son programme et son titre générique "The Milk of Dreams", réenchanter par l'art un monde en plein bouleversement écologique et politique.

Comme de coutume, chaque pays choisit un ou plusieurs artistes pour exposer dans son pavillon national. Deux immenses espaces au cœur de Venise, "i giardini" et "l'Arsenale" accueillent également différentes expositions.

La commissaire de cette 59e Biennale, Cecilia Alemani, nous parle de "The Milk of Dreams", le thème principal de cette édition : "Cela raconte l'histoire de ce monde où l'on trouve des créatures hybrides, des êtres magiques et cela célèbre une sorte de liberté d'esprit qui m’a beaucoup manquée ces derniers temps. Je ne vais pas entrer dans les différentes interprétations du titre de la Biennale mais je pense qu'il montre le rôle de la dimension onirique, et aussi une sorte de surréalisme dans l'exposition".

Plus proche de la réalité : la guerre lancée par la Russie contre l'Ukraine. Les commissaires et artistes russes ont eux-mêmes décidé de ne pas participer à la Biennale cette année. Le pavillon ukrainien est en revanche bien présent avec l'artiste Pavlo Makov. Son œuvre "Fontaine d'épuisement, Aqua Alta" se trouvait à Kyiv lorsque la guerre a éclaté. Elle a depuis été miraculeusement reconstruite en Italie en un temps record.

Pour l'artiste, né en Russie mais citoyen ukrainien, cette guerre est aussi celle de deux cultures qui s’affrontent : "Je suis né en Russie mais depuis l'âge de 3 ans je vis en Ukraine. Pour moi et pour nous tous en Ukraine, la citoyenneté signifie pratiquement tout. Ce pavillon est comme les autres, avant tout une représentation du pays. Et je me suis senti beaucoup plus citoyen qu'artiste au moment de la création. Comme je le dis souvent, derrière toute forme de guerre, il y a toujours un conflit culturel, et c'est ce que nous vivons actuellement."

Cette année, l’exposition « This is Ukraine : Defending Freedom », organisée par le centre d’art Pinchuk de Kyiv, met en avant le travail d'artistes ukrainiens contemporains avec le soutien d'artistes internationaux,  comme le Français JR ou encore le Britannique Damien Hirst. Un immense drapeau ukrainien signé par Volodymyr Zelensky annonce l’événement sur la façade de la Scuola Grande della Misericordia. Le président ukrainien a d'ailleurs lancé un appel solennel au monde de l’art, par vidéo, lors de l’ouverture de la Biennale.

Journaliste • Frédéric Ponsard

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