Dans son rapport annuel l’Agence européenne pour l'environnement souligne des progrès qui ont permis de réduire sensiblement le nombre de décès prématurés.
Les Européens respirent un air de meilleure qualité. C'est ce qui ressort du rapport annuel publié lundi par l'Agence européenne pour l'environnement (AEE). L'établissement, basé à Copenhague, souligne qu'à l'exception de l'ozone toutes les émissions et les concentrations de polluants sont à la baisse depuis une dizaine d'années.
"La baisse des particules fines en Europe est de 22%. On observe aussi une baisse des dioxydes d'azote, des polluants issus principalement de la circulation routière, on observe une diminution de 24%", explique Alberto González Ortiz, expert de la qualité de l’air à l’AEE. Cette tendance à la baisse est en revanche moins marquée pour des secteurs comme l'agriculture ou le chauffage résidentiel.
L'étude porte sur les données collectées en 2018. Il est donc trop tôt pour évaluer l'impact complet du premier confinement sur la qualité de l'air. Toutefois l'agence a récolté des premiers éléments au mois d'avril. "Nous voyons une baisse jusqu'à 70% des concentrations de dioxyde d'azote dans les stations de contrôle en Espagne et en Italie, les deux pays qui ont mis en place les mesures de confinement les plus strictes", précise Alberto González Ortiz. Les particules auraient aussi diminué de 35% au plus fort des restrictions de circulation au cours du printemps.
La pollution de l'air provoqué en 2018 le décès prématuré de de 379 000 personnes au sein de l'UE. Mais l'agence européenne souligne que les efforts réalisé par les Etats membres et les autorités locales ont permis la même année de sauver la vie d'environ 60 000 personnes.