Face à la pollution plastique, "nous sommes tous dans le même bateau"

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Par Denis Loctier
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Le commissaire européen à l'Environnement, Virginijus Sinkevičius, fait le point sur les efforts menés contre la pollution plastique des océans lors d'une opération de nettoyage du canal de Bruxelles. Il estime que responsables politiques, citoyens et entreprises doivent continuer à se mobiliser.

En 2050, nos océans renfermeront davantage de plastique que de poissons. Plus de 8,3 milliards de tonnes de plastique ont été produites depuis les années 1950 et une grande partie s'est décomposée en micro- et nanoplastiques qui se sont infiltrés dans les cours d'eau, dans les sols et, finalement, dans nos océans.

L'Union européenne est aux avant-postes des efforts déployés pour changer les choses. À travers sa directive-cadre "Stratégie pour le milieu marin" et son plan d'action "Zéro pollution", l'UE vise à réduire d'au moins 50%, les déchets plastiques en mer et de 30%, les microplastiques dans l'environnement d'ici à 2030. Depuis 2021, plusieurs produits en plastique à usage unique couramment jetés ont été interdits.

À Bruxelles, Ocean s'est entretenu avec Virginijus Sinkevičius, le commissaire européen à l'Environnement, aux Océans et à la Pêche, lors de sa participation à une opération de nettoyage du canal organisée par un groupe militant local appelé Canal It Up, à l'occasion de la Journée mondiale du nettoyage des côtes.

"De bonnes politiques, la volonté des gens d'agir et l'implication des entreprises "

"Je pense que nous sommes tous responsables de la ville, dans laquelle nous aimons tous vivre, et de son aspect parce que ce canal fait partie du visage de la ville," souligne Virginijus Sinkevičius. "Nous sommes tous responsables de la planète sur laquelle nous vivons," renchérit-il.

"Tout part, bien sûr, de notre comportement individuel, mais aussi des politiques et des initiatives des entreprises : je pense que nous sommes tous dans le même bateau et que nous pouvons nous surpasser," assure-t-il. "Si nous avons la volonté de nous débarrasser des emballages inutiles, de mieux les collecter, les recycler et les réutiliser davantage, nous devrions y arriver - avec de bonnes politiques, la volonté des gens d'agir et, bien sûr, l'implication des entreprises," indique-t-il.

Un travail à poursuivre à l'échelle des États membres et de l'UE

"Nous constatons une amélioration, mais dans le même temps, une augmentation du nombre d'emballages en plastique ; donc nous voyons que les États membres ont fait du bon travail en matière de recyclage, mais que ce n'est pas suffisant," estime le commissaire européen.

"Nous avons besoin d'une meilleure mise en œuvre de l'interdiction des produits plastiques à usage unique dans certains États membres et nous devons également envisager de nous débarrasser d'autres emballages à usage unique qui sont eux aussi absolument inutiles pour les gens," souligne-t-il.

"L'idée, c'est qu'au final, on ait plus de plaisir à faire du kayak qu'à ramasser des déchets," fait-il remarquer en souriant.

Journaliste • Denis Loctier

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