Lutter contre la pollution de l'air nécessite de "changer nos systèmes" selon un expert

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Par Cyril Fourneris
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Nos modes de transport, notre alimentation et notre énergie doivent drastiquement évoluer. C'est ce que nous indique un expert de l'Agence européenne pour l'environnement alors que la révision de la directive sur la qualité de l'air ambiant devrait aboutir à un abaissement des normes dans l'UE.

Alors que la directive sur la qualité de l'air ambiant est en cours de révision, nous faisons le point sur les résultats des politiques européennes dans la lutte contre la pollution atmosphérique avec un spécialiste de l'Agence européenne pour l'environnement. Pour Alberto González Ortiz, les politiques et mesures mises en œuvre au cours des dernières années donnent des résultats, même si la situation n'est pas encore optimale. Selon lui, l'essentiel est de poursuivre l'action à différents niveaux.

Des mesures technologiques, structurelles et comportementales

"Nous savons réduire drastiquement les principales sources de pollution de l'air et nous le faisons depuis longtemps," assure Alberto González Ortiz. "Nous pouvons mettre en place ce que l'on appelle des mesures technologiques comme des améliorations dans la performance des véhicules," indique-t-il. "Nous avons aussi ce que l'on appelle des mesures structurelles : nous pouvons par exemple, créer une bonne infrastructure routière ou agir sur l'aménagement urbain," suggère-t-il. "Il y a aussi les mesures comportementales : par exemple, ne pas trop utiliser sa voiture, choisir plutôt le vélo ou la marche," décrit-il.

"Changer nos systèmes de mobilité, d'alimentation et d'énergie"

"À l'Agence, nous parlons de changer nos systèmes : le système de mobilité, le système alimentaire, le système énergétique," poursuit l'expert de l'Agence européenne pour l'environnement. "Dans un embouteillage, si nous remplaçons tous les véhicules par des véhicules électriques, nous réduirons les émissions, mais il y aura toujours un embouteillage, les émissions ne proviendront pas des pots d'échappement, mais peut-être des freins, de l'asphalte et il y aura du bruit," fait-il remarquer.

"Si nous changeons notre système de mobilité, nous aurons des transports qui seront meilleurs et plus propres, les gens feront du vélo ou marcheront," indique-t-il. "Nous réduisons les émissions, mais nous avons aussi plus d'activité physique, mais aussi de l'espace pour que les gens puissent interagir, ce qui est également bon pour la santé mentale," affirme-t-il.

Des interactions entre changement climatique et pollution de l'air

Enfin, selon Alberto González Ortiz, il existe des interactions entre le changement climatique et la pollution atmosphérique.

"Tout d'abord, ils partagent les mêmes sources, donc ils devraient aussi partager les mêmes solutions," estime-t-il. 

"Si nous pensons par exemple aux énergies renouvelables, à la manière de mieux isoler nos bâtiments, il y a des solutions également applicables au changement climatique, comme par exemple, les toits végétalisés," explique-t-il. "Si nous appliquons ces mesures à long terme, l'impact se fera sentir jour après jour et la situation s'améliorera, c'est certain," assure-t-il.

Journaliste • Cyril Fourneris

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