L'OTAN présente son rapport annuel 2018 et muscle sa défense

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Par Pierre Michaud
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Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'OTAN, présentait jeudi le rapport annuel de l'OTAN. L'occasion de relancer les alliés à respecter leurs engagements budgétaires pour la défense territoriale de l'organisation.

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Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg présentait ce jeudi à Bruxelles le rapport annuel de l'Organisation sur les dépenses de défense. L'occasion de rappeler l'engagement des alliés de porter celles-ci à 2% de leur PIB d'ici 2024.

"L'an passé, les alliés européens et le Canada ont augmenté leurs dépenses liées à la défense de 4%. Depuis 2016, ils ont déjà dépensé plus de 41 milliards de dollars supplémentaires."

D'ici la fin de l'année prochaine, ce montant devrait atteindre les 100 milliards de dollars.

Brooks Tigner, de l'hebdomadaire Jane's Defence Weekly, estime lui que l'augmentation moyenne en Europe est en réalité infime :  "Un certain scepticisme s'impose quant à la question de savoir si tous les alliés atteindront ces 2% de dépenses d'ici 2024. Parce que 11 si ce n'est 12 des alliés dont 3 grands - l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne - n'augmentent pas beaucoup leurs dépenses chaque année."

Les soldats de l'OTAN ont récemment troqué leurs uniformes couleur sable pour de nouvelles tenues, blanches et kakies. Le signe que l'OTAN concentre désormais sa priorité de défense sur le vieux-continent plutôt que sur les régions chaudes du globe ?

Sven Biscop, de l'Institut Egmont, acquiesce : "L'alliance se concentre à nouveau sur la dissuasion et la défense de la patrie européenne. Et entre trois tâches - la défense collective, la gestion des crises et le renforcement des capacités des partenaires - c'est à coup sûr la priorité numéro un, notre propre défense territoriale."

L'OTAN a également accru ces derniers mois sa présence à la frontière orientale de l'Alliance. Une seule page du rapport annuel 2018 présenté jeudi est consacrée aux relations avec la Russie, qui se résume en deux mots : défense et dialogue. La date clé est 2014, quand après l'annexion de la Crimée, la Russie a cessé d'être un partenaire stratégique de l'Alliance.

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