Chrétiens démocrates européens : Viktor Orban compte ses amis

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Tous droits réservés REUTERS/Bernadett Szabo
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Par Christophe Garach
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L'assemblée politique du Parti populaire européen (PPE) doit se prononcer sur la demande d'éviction du tonitruant Viktor Orban. Le Hongrois est accusé de dévoyer les valeurs fondamentales des chrétiens démocrates.

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Les chrétiens démocrates européens vont-ils exclure aujourd'hui Viktor Orban du Parti populaire européen ?

Plusieurs délégations ont officiellement demandé son éviction et un vote est prévu dans l'après-midi.

Le Premier ministre hongrois est accusé depuis plusieurs années de dérives autocrates au détriment des valeurs européennes défendues par les chrétiens démocrates.

Sa rhétorique anti-européenne et surtout anti-migrants lui ont valu plusieurs avertissements.

La crise a atteint son paroxysme lorsque le gouvernement de Viktor Orban a lancé une campagne au parfum antisémite accusant le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, d'être la marionnette du milliardaire juif George Soros, l'ennemi juré de Viktor Orban.

Face à cette attaque frontale sans précédent, Jean-Claude Juncker a tranché : pour lui les conservateurs hongrois ne sont plus dignes de siéger au Parti populaire européen.

Aussi critiqué soit-il, Viktor Orban a été réélu confortablement au Parlement hongrois. Ses détracteurs l'accusent néanmoins d'avoir restructuré le système judiciaire et d'avoir aussi muselé les médias.

Les dérapages réitérés et assumés de Viktor Orban ont fini par ulcérer plus d'un chrétien démocrate, de la base au sommet du PPE.

Donald Tusk, président du Conseil européen au Congrès du PPE en 2018 : "Si vous êtes contre l'État de droit et l'indépendance de la justice, vous n'êtes pas un démocrate-chrétien. Si vous n'aimez pas la presse libre et les ONG si vous tolérez la xénophobie, l'homophobie, le nationalisme et l'antisémitisme, vous n'êtes pas un démocrate chrétien."

L'enjeu est de taille pour les deux parties. Pour Orban d'abord : en quittant le PPE, le Hongrois n'aura plus accès aux principaux décideurs qui dominent encore l'Union européenne. A commencer par Angela Merkel.

Mais cette affaire tourne aussi au casse tête pour le PPE : évincer le parti de Viktor Orban c'est faire le choix de perdre une quinzaine d'eurodéputés aux prochaines élections du mois de mai. Au risque de perdre surtout sa position de premier parti au Parlement européen.

Signe des avis divergents au sein du PPE, un compromis est aujourd'hui sur la table : Viktor Orban pourrait être évincé du Parti populaire européen...temporairement.

Avec Agences

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