La course à la succession de Mario Centeno est lancé. Le choix sera le résultat d’un délicat arbitrage politique.
La démission de Mario Centeno de la présidence de l'Eurogroupe lance une nouvelle course au sein des ministres des Finances de la zone euro. Les candidats à sa succession ont jusqu'à jeudi pour déposer leur dossier.
Trois noms reviennent avec insistance, la ministre espagnole Nadia Calviño, son homologue luxembourgeois Pierre Gramegna et enfin l'Irlandais Paschal Donohoe. Pour Janis Emmanouilidis, directeur d’études au European Policy Centre, le rôle de ce poste clef de l’UE est de créer des liens entre les Etats membres. La crise du coronavirus rebat les cartes. "Le prochain président de l'Eurogroupe pourrait essayer d'exploiter cette opportunité pour faire avancer des dossiers, engager une réforme en profondeur de l'Union économique et monétaire et pour cela il doit créer une coalition", explique-t-il.
Nadia Calviño et Pierre Gramegna ne sont pas liés à la droite européenne, un atout car les Etats membres ne veulent pas voir tous les postes importants de l’UE entre les mains d'une seule famille politique.
Le candidat élu sera choisi en fonction de son orientation politique, de la tendance qu’il représente et de sa capacité à faire des compromis. La question géographique est aussi un facteur important lors de la désignation. Le scrutin est prévu pour le 9 juillet.