La justice belge doit déterminer où se situe le niveau de complicité pour être poursuivi.
C'est avec un important déploiement de policiers que se termine à Bruxelles l'instruction du dossier surnommé "Paris bis". 20 complices présumés comparaissent devant la justice belge pour leur implication dans les attaques terroristes qui ont fait 130 morts le 13 novembre 2015 dans la capitale française. C'est principalement à Bruxelles qu'ont été préparés ces attentats.
Ces sont poursuivies non pas pour avoir participé directement à la préparation des attentats mais pour avoir mené des actions qui ont aidé les terroristes comme leur transport ou leur hébergement. "Conduire un ami à l'aéroport ne n'est pas une activité illégale. Alors maintenant quand il le conduit à l'aéroport, est-ce qu'il savait (…) c'est cet élément-là qui doit être apprécié" par la chambre du conseil, explique l’un des avocats Me Bouchat.
Le parquet fédéral belge demande le renvoi de 12 personnes devant le tribunal correctionnel. La justice doit déterminer si des contacts réguliers avec des terroristes ou si l'hébergement des membres de la cellule djihadiste constituent un acte de complicité. Certains avocats dénoncent des accusations trop floues. "Je veux exactement savoir ce qu'on reproche à mon client et ça n’est pas clair", insiste Me Huysmans.
La chambre du conseil du tribunal de Bruxelles rendra sa décision dans le courant du mois. Si la procédure se poursuit, le procès prévu dans la capitale belge pourrait alors commencer d'ici la fin de l'année.