L’UE veut favoriser les acquisitions militaires entre les Etats membres

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell
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Par Efi KoutsokostaEuronews
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Le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, demande aux Etats membres de mettre en place des achats groupés dans le domaine militaire pour renforcer les capacités de défense de l'Union.

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L'UE compte augmenter ses dépenses en matière de défense. Le chef de la diplomatie de l'Union explique que les Etats membres vont accroître les investissements d'ici 2025 à hauteur de 70 milliards d'euros afin de combler les faiblesses militaires.

A l’occasion de la réunion mardi à Bruxelles des 27 ministres de la Défense, Josep Borrell a appelé à reproduire le modèle des achats communs, cette fois dans le domaine de la sécurité.

"L'essentiel est d'agir ensemble, d'éviter de diviser le marché, d'éviter la concurrence. Nous devons éviter ce qui s'est produit avec les vaccins. Tout le monde, ensemble, nous obtenons de meilleurs prix, une meilleure qualité et un meilleur calendrier", insiste le responsable de la diplomatie de l’UE.

Sans cadre européen, la course à l'armement pourrait affaiblir un marché déjà fragmenté. Certains Etats membres qui ont fourni des armes à l'Ukraine observent des faiblesses et des besoins, particulièrement dans leurs stocks de munitions, de grenades et de certains missiles.

Selon les analystes l'effort doit porter sur ces éléments car une collaboration dans tous les domaines militaires ne sera pas facile.

"Lorsqu'il s'agit de type d'équipement vraiment standard, comme les munitions, où les sommes impliquées, les sommes financières impliquées ne sont pas nécessairement si élevées, je pense qu'il est tout à fait raisonnable de s'attendre à ce qu'une telle coopération puisse avoir lieu", explique Pieter Wezeman, chercheur à l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm.

"Mais quand on parle de projets plus importants, quand on parle, disons, de l'acquisition d'avions de combat, de navires, de chars, il y a une longue histoire de tentatives d'opérer au sein de l'UE ou de l'OTAN, et assez souvent elles ont échoué. Les pays ont renoncé à la coopération. Les programmes ont suivi leur propre voie pour des raisons à la fois politiques, techniques et, en l'occurrence, liées aux intérêts particuliers de leurs propres industries nationales", rappelle-t-il.

Pieter Wezeman ajoute que ce processus peut prendre des années, voire des décennies, pour parvenir à un accord sur les armes à acquérir, sur la hauteur des participations et sur le rôle de chaque Etat.

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