Le ressortissant suédois détenu en Iran est un diplomate de l'UE

Josep Borrell, responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, a confirmé mardi matin l'identité du ressortissant suédois détenu en Iran.
Josep Borrell, responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, a confirmé mardi matin l'identité du ressortissant suédois détenu en Iran. Tous droits réservés European Union, 2023.
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Par Jorge Liboreiro
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Cet article a été initialement publié en anglais

"Nous n'arrêterons pas" jusqu'à ce que Johan Floderus soit libéré, a déclaré Josep Borell mardi, confirmant l'identité du ressortissant suédois détenu en Iran.

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Le citoyen suédois, âgé de 33 ans, est un employé des institutions de l'Union européenne, confirme le responsable de la politique étrangère de l'Union Européenne, Josep Borrell. 

Johan Floderus a été arrêté en avril 2022 par les autorités iraniennes, est détenu depuis plus de 500 jours à la prison d'Evin, à Téhéran.

Les détails de l'affaire ont été révélés pour la première fois lundi matin par le New York Times, qui a indiqué que Johan Floderus était membre du Service européen pour l'action extérieure (SEAE), le service diplomatique de l'Union européenne.

Dans sa première réaction, la Commission européenne a refusé d'identifier la personne, se contentant d'indiquer qu'il s'agissait d'un ressortissant suédois utilisé comme "pion pour des raisons politiques" par le gouvernement iranien.

Mais mardi, Josep Borrell, qui supervise le SEAE, s'est exprimé et a confirmé les informations publiées par le journal, affirmant que Johan Floderus était "détenu illégalement".

"Je tiens à souligner que moi-même, toute mon équipe, à tous les niveaux, les institutions européennes, en étroite coordination avec les autorités suédoises, qui ont la responsabilité première de la protection consulaire, et avec sa famille, ont fait pression sur les autorités iraniennes pour qu'elles le libèrent", a affirmé Josep Borell à des journalistes, alors qu'il participait à une réunion ministérielle à Cadix, en Espagne.

"Chaque fois que nous avons eu une réunion diplomatique, à tous les niveaux, nous avons mis la question sur la table. Nous avons travaillé sans relâche pour obtenir la liberté de Johan Floderus. Et nous continuerons à le faire en contact étroit avec la famille, dans le respect de sa volonté, et bien sûr avec le gouvernement suédois", a-t-il précisé.  "Cette question est au cœur de nos préoccupations, de notre cœur, et nous ne nous arrêterons pas tant que Johan Floderus n'aura pas été libéré", a-t-il ajouté.

Accusations d'espionnage

Selon le New York Times, Johan Floderus s'était déjà rendu en Iran en sa qualité de fonctionnaire de l'UE, mais il était en voyage touristique privé avec des amis, le jour où il a été arrêté.

Johan Floderus a ensuite été accusé d'"espionnage", une accusation que des personnes connaissant bien le Suédois ont fermement démentie.

Dans une déclaration au journal, la famille a indiqué que, "nous, la famille de Johan, sommes profondément inquiets et désespérés. Johan a été soudainement et sans raison privé de sa liberté lors d'un voyage de vacances et se trouve dans une prison iranienne depuis plus de 500 jours".

L'article du New York Times fait suite à une série d'arrestations et de mises en détentionde personnes ayant la double nationalité. Téhéran est accusé d'utiliser ces ressortissants comme monnaie d'échange avec les gouvernements occidentaux.

Fin mai, Olivier Vandecasteele, un travailleur humanitaire belge qui avait été condamné à 40 ans de prison à Téhéran, a été libéré dans le cadre d'un échange de prisonniers entre la Belgique et l'Iran. Les Nations unies ont qualifié la détention et le traitement d'Olivier  Vandecasteele de "violation flagrante du droit international".

Cet article a été mis à jour avec de nouvelles informations.

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