L’UE veut renforcer sa coopération pour lutter contre le terrorisme

La ville de Bruxelles a été frappée par une attaque terroriste le lundi 16 octobre au soir
La ville de Bruxelles a été frappée par une attaque terroriste le lundi 16 octobre au soir Tous droits réservés Sylvain Plazy/Copyright 2023 The AP. All rights reserved
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Par Sandor Zsiros
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Les ministres de l’Intérieur de l’UE, réunis jeudi à Luxembourg, ont cherché à apporter des réponses après les attaques terroristes à Arras et à Bruxelles. Ils veulent plus d’échanges d’informations et accélérer les retours de migrants qui représentent un risque pour la sécurité.

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Les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne se sont retrouvés jeudi à Luxembourg pour évoquer les conséquences des deux attentats terroristes qui se sont produits en moins d'une semaine en Europe.

Dans les jours qui ont suivi les attaques menées par le Hamas contre Israël, un professeur a été tué en France, dans la ville d'Arras

Lundi à Bruxelles, un homme a tiré sur deux Suédois. L'assaillant, d'origine tunisienne, a profité des lacunes dans le système d'asile européen pour rester sous les radars même si son dossier était connu des autorités de plusieurs pays.

"L'homme qui a commis les crimes terroristes en Belgique lundi soir a été expulsé de Suède en 2010 dans le cadre d'une procédure de Dublin. Depuis, il a pu se présenter dans différents pays de l'Union", explique Gunnar Strömmer, ministre suédois de la Justice.

"Cela souligne également l'importance du système de Dublin, du contrôle des frontières, d'un système de retour efficace et de l'échange d'informations entre nos pays membres."

Les ministres insistent sur la nécessité de lutter contre la radicalisation en ligne, qui a servi de catalyseur dans les deux dernières attaques. Ils promettent donc davantage de coopération comme l'échange d'informations. Les 27 demandent aussi des contrôles plus efficaces aux frontières extérieures de l'UE. Les ministres disent également vouloir accélérer le retour dans leur pays d'origine des migrants illégaux. Cette procédure devrait même être obligatoire si les personnes renvoyées représentent une menace pour la sécurité, selon la Commission européenne.

"Nous avons fait beaucoup, et déjà cette année nous avons vu une augmentation de 20% des personnes rapatriées, ce qui signifie que nous renvoyons effectivement plus de personnes aujourd'hui. Mais il reste encore beaucoup à faire. Il est particulièrement important pour moi que ceux qui peuvent constituer une menace pour la sécurité de nos citoyens et de notre Union soient immédiatement renvoyés de force", insiste la Commissaire européenne en charge des Affaires intérieures, Ylva Johansson.

Face à la menace terroriste, l'Italie et la Slovénie ont réintroduit des contrôles le long de leurs frontières terrestres. Cette annonce s'ajoute aux nombreuses dérogations déjà en place dans l'espace Schengen. 

Malgré ce climat d'inquiétude, l'Espagne, qui assure la présidence du Conseil de l'UE, estime que la Roumanie et la Bulgarie pourraient rejoindre cette année la zone de libre circulation des personnes en Europe.

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