La Gauche européenne a désigné ce week-end sa tête de liste et a présenté ses priorités pour le scrutin européen. Mais le groupe connaît des tiraillements en interne qui pourrait menacer sa dynamique électorale.
La gauche radicale européenne fixe son programme pour les élections européennes. Le groupe a tenu son congrès pendant le week-end à Ljubljana. Il compte proposer, entre autres, une transition climatique qui défende la classe ouvrière ou la mise en place d’une législation européenne pour limiter le prix des loyers.
La formation a aussi désigné Walter Baier comme sa tête de liste pour le scrutin. Le défi pour le politicien de 70 ans sera de limiter la progression de l'extrême droite.
"Je pense que le principal domaine de confrontation avec l'extrême droite est la politique sociale. L'extrême droite capitalise sur la peur. Et les gens ont peur, beaucoup de gens ont peur de l'avenir", explique-t-il.
Les chances de voir Walter Baier à la tête de la Commission européenne sont faibles. De plus, il ne compte pas se présenter sur une liste nationale et ne pourra donc pas être élu député européen.
Mais derrière l’unité affichée lors du congrès, La Gauche rencontre des difficultés. Elle présentera deux plateformes différentes. Il y a d'un côté La Gauche et de l’autre Maintenant le peuple qui regroupe la France insoumise et les Espagnols de Podemos.
Ces derniers mois, le mouvement a connu différentes dissensions ce qui menace de réduire son nombre de sièges au Parlement européen. La coalition espagnole Sumar pourrait par exemple rejoindre les Verts dans l'hémicycle.
Autre rupture, en Allemagne l'Alliance Sahra Wagenknecht, issue des rangs de Die Linke, pourrait faire mieux que sa formation d'origine. Ce nouveau parti dit vouloir allier une politique de gauche traditionnelle à une vision restrictive de l'immigration.