State of the Union : protéger la nature et contrôler les grandes entreprises technologiques

Manifestation d'agriculteurs près du bâtiment du Conseil européen à Bruxelles, le 26 mars 2024.
Manifestation d'agriculteurs près du bâtiment du Conseil européen à Bruxelles, le 26 mars 2024. Tous droits réservés AP Photo/Geert Vanden Wijngaert
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Par Isabel Marques da Silva
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La manifestation des agriculteurs et le report du vote sur le projet de loi sur la restauration de la nature ont montré cette semaine comment le Pacte vert européen peut provoquer des malentendus et des contestations.

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Ce qui était autrefois une exception semble être devenu une tradition presque mensuelle au siège de l'Union européenne à Bruxelles : des centaines de tracteurs dans les rues et des agriculteurs ayant recours à des actions parfois violentes.

Cette manifestation de colère a permis d'attirer l'attention des ministres de l'agriculture, qui étaient à Bruxelles cette semaine pour discuter de nouvelles mesures visant à répondre aux plaintes des agriculteurs concernant la perte de revenus et la charge bureaucratique.

Bien que les agriculteurs aient déjà obtenu des concessions, comme l'assouplissement de certaines règles administratives et environnementales, ils veulent davantage de soutien financier et s'opposent à la loi sur la restauration de la nature.

Les défis du Green Deal

Cette législation est un élément important du Green Deal européen et vise à restaurer au moins 20 % des terres et des zones marines dégradées de l'UE d'ici à 2030. La question était à l'ordre du jour des ministres de l'environnement lundi, mais le vote a été reporté et aucune nouvelle date n'a été fixée à ce jour.

Pour savoir comment sortir de l'impasse, nous nous sommes entretenus avec Faustine Bas-Defossez, directrice pour la nature, la santé et l'environnement au Bureau européen de l'environnement.

"L'UE est le continent qui se réchauffe le plus rapidement et les risques climatiques menacent son énergie, sa sécurité alimentaire et ses écosystèmes. Mais il est important de souligner qu'un accord était sur la table, qu'il y a eu des mois de négociations entre le Conseil et le Parlement européen", a-t-elle expliqué.

"Ce qui s'est passé, malheureusement, c'est qu'à la dernière minute, la Hongrie a décidé de changer de position et qu'il n'y avait donc plus de majorité pour l'accord. Cependant, il est important de dire qu'il n'est pas mort, et que dans les semaines à venir, nous espérons qu'une majorité sera trouvée", a-t-elle ajouté.

La faute aux grandes entreprises technologiques ?

L'émission "State of the Union" met également en lumière une décision importante prise cette semaine par la Commission européenne concernant les droits des consommateurs et les grandes entreprises technologiques.

La Commission a annoncé l'ouverture des premières enquêtes au titre de la loi sur les marchés numériques, visant Apple, Google et Meta.

Nous terminons par une nouvelle douce-amère pour Pâques, l'une des fêtes où la consommation de chocolat grimpe en flèche. Mais attention, les prix de certains produits ont augmenté de plus de 50 % par rapport à l'année dernière.

Les prix ont grimpé en flèche parce que le changement climatique a affecté les cultures de cacao en Afrique de l'Ouest, où sont produits environ les trois quarts des fèves de cacao du monde.

Video editor • Vassilis Glynos

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