Giorgia Meloni et Rishi Sunak affichent leur unité pour lutter contre l'immigration illégale

Girogia Meloni et Rishi Sunak à Rome, le samedi 16 décembre 2023.
Girogia Meloni et Rishi Sunak à Rome, le samedi 16 décembre 2023. Tous droits réservés Alessandra Tarantino/Copyright 2023 The AP. All rights reserved
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Par Euronews avec AFP
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La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a accueilli samedi à Rome son homologue britannique, Rishi Sunak, lors du festival politique d'Atreju, organisé par le parti d'extrême droite Fratelli d'Italia.

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La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a défendu samedi la nécessité de réduire l'immigration illégale, partageant le même point de vue que son "ami" Rishi Sunak.

"Avec Giorgia, j'ai une amitié très solide et très forte qui est en train de se consolider. Nous sommes atlantistes, nous sommes conservateurs, nous soutenons l'Otan et nous sommes contre l'agression russe en Ukraine", a de son côté déclaré le Premier ministre britannique depuis la scène de l'"Atreju".

Lors de son discours, Rishi Sunak a paraphrasé Margaret Thatcher en soulignant que "les idées ne sont importantes que si elles peuvent être mises en œuvre" et a déclaré que cette maxime "devrait être appliquée aujourd'hui à l'immigration irrégulière".

En ce sens, il a défendu son projet d'emmener les migrants qui entrent illégalement au Royaume-Uni au Rwanda et a applaudi l'accord que Rome a signé avec l'Albanie pour gérer deux centres d'accueil sur son territoire, qui avait été temporairement bloqué par la Cour constitutionnelle du pays des Balkans.

"Nous voulons perturber le modèle économique des bandes criminelles", a déclaré M. Sunak, faisant référence aux mafias qui s'enrichissent en faisant passer des migrants de l'Afrique vers l'Europe.

Elon Musk parle de publicité sur X et de taux de natalité

Invité au rassemblement politique d'extrême droite, Elon Musk a de son côté affirmé samedi que les annonceurs revenaient sur X (ex-Twitter) après un exode, et estimé que le faible taux de natalité de l'Italie était un handicap pour attirer les investisseurs.

Interrogé sur les annonceurs qui ont abandonné sa plateforme, inquiets d'un accroissement des publications d'extrême droite, d'une hausse de la désinformation et du harcèlement pointés par nombre d'observateurs, depuis qu'il l'a rachetée en octobre 2022, le milliardaire a déclaré : "Je pense que X ira bien, et nous voyons déjà des annonceurs revenir vers X."

Il a ajouté : "Les annonceurs s'inquiètent toujours pour leur marque... Mais je pense que c'est un problème à court terme", jugeant que certains de ceux qui avaient quitté X étaient infectés par un virus "woke" (militantisme qui vise à promouvoir et défendre toutes les minorités, ndlr).

Mme Meloni, qui se dit elle aussi opposée à l'"idéologie woke", est arrivée au pouvoir l'an dernier grâce, entre autres, à sa promesse de mettre fin à l'immigration illégale.

M. Musk, abordant ce sujet, s'est déclaré "très favorable à l'immigration légale", affirmant que les pays devraient accueillir toute personne honnête et prête à travailler dur. Il a reconnu cependant qu'il n'était pas possible d'évaluer qui remplissait ces caractéristiques sans contrôle, concluant : "Augmentons l'immigration légale, mais nous devons mettre un terme à l'immigration clandestine".

Le bouillant milliardaire a également averti que la migration ne pouvait pas remplacer la croissance démographique, estimant que sans une augmentation du taux de natalité, "des gens disparaîtront".

M. Musk a ainsi souligné le faible taux de fécondité en l'Italie, un sujet de préoccupation majeur pour le parti de Mme Meloni, jugeant que cela représentait un risque pour les entreprises souhaitant investir.

Interrogé pour savoir si l'Italie était un bon endroit où investir, il a répondu que oui, mais a ajouté : "Je m'inquiète du faible taux de natalité". "Si une entreprise veut investir en Italie, y aura-t-il suffisamment de personnes pour y travailler?", s'est-il interrogé.

Au journaliste qui l'interrogeait et disait que ce serait un problème dans 50 ans, M. Musk a rétorqué que cela pourrait se produire "encore bien plus tôt". "Je suis d'accord, c'est un bon endroit pour investir et un pays merveilleux. S'il vous plaît, faites plus d'Italiens, c'est ce que je dis", a conclu le milliardaire.

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