La puissance des mots

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Par Euronews
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«Personne de couleur», «black», «beur», «blanc», “noir”, “métis”, «de souche», “issu de l’immigration”, “issu de l’immigration européenne”. Les mots pour désigner les Français en fonction de leurs traits physiques, de leur couleur de peau ou de leurs origines ne font pas l’unanimité. Ils peuvent même parfois blesser ou créer de l’embarras selon le contexte ou les personnes, les groupes, ou les institutions qui les utilisent.

Ainsi, l’expression “personne de couleur” peut être acceptée par un Noir mais pas par un autre qui soulignera que même la peau des “Blancs” est “colorée”. Des Antillais diront qu’ils sont des Français “de souche”. Dans Qui a peur du noir? Des Arabes, des Roms, des Chinois, l‘éditorialiste Rokhaya Diallo tourne l’expression “de souche” en dérision: “Les Français de souche, ça n’existe pas. Les Français ne sont pas des microbes”. L’auteur veut “prouver l’aberration de certaines formules qui mènent tout droit à la ségrégation”.

L’ expression “français de souche” est parfois employée dans la presse. Les termes les plus utilisés en ce moment par la classe politique et médiatique pour désigner les Français qui ne sont pas blancs sont « minorités visibles », “diversité”, “issu de l’immigration”. Des termes froids, flous, incomplets. Cachent-ils un malaise ? Réponses de l’historien Pascal Blanchard, du président du Club Averroes, Amirouche Laïdi et de Patrick Lozès, président d’Allez la France.

Michèle Bouchet

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