Interview. Le correspondant d’Euronews à Athènes, Stamatis Giannisis,livre son analyse sur le nouveau gouvernement grec - Elena Rizopoulou, Euronews
Interview. Le correspondant d’Euronews à Athènes, Stamatis Giannisis,livre son analyse sur le nouveau gouvernement grec
- Elena Rizopoulou, Euronews : Que symbolise les choix d’Alexis Tsipras et que signifie le choix d’une personnalité comme Yannis Varoufakis comme ministre des Finances ?
- Stamatis Giannisis :
Les élus de Syriza et les cadres du parti sont la colonne vertébrale de ce gouvernement, même si le portefeuille clef de la Défense échoit à un partenaire du gouvernement de M Tsipras, l’ultra conservateur M Kammenos.
Il est évident que les choix de M Tsipras reflètent le message qu’il veut faire passer à la fois à l’intérieur de la Grèce et à l‘étranger. Ce message est que la Grèce dispose d’un gouvernement tout à fait nouveau et différent, et que son agenda est totalement différent de celui de son prédécesseur M Samaras, qui est un conservateur.
Nommer le professeur Varoufakis au poste de ministre des Finances est un choix significatif : c’est un économiste reconnu qui a souvent exprimé des points de vue controversés sur la dette grecque. Néanmoins, le professeur Varoufakis est un scientifique d’une ampleur internationale et il est pour M Tsipras, la personne idéale pour défendre le programme économique de Syriza au niveau international.
- Euronews :
Stamatis, maintenant que le cabinet est formé, quels sont les premiers pas et les priorités du gouvernement d’Alexis Tsipras?
- Stamatis Giannisis :
Nous allons devoir attendre quelques jours avant d’avoir les premiers éléments des initiatives politiques du gouvernement. Avant tout, le nouveau parlement doit élire son président et ensuite, il y aura l‘élection d’un nouveau président de la République. N’oublions pas que c’est précisément parce que l’Assemblée précédente n‘était pas parvenue à élire le chef de l‘État que nous avons eu des élections nationales et maintenant un nouveau gouvernement. M Tsipras devra, ensuite, présenter au parlement son discours de politique général et c’est une procédure qui implique trois jours de débats.
On peut estimer qu’il faudra attendre la mi-février avant d’avoir un avant-goût de la politique du nouveau gouvernement grec.