Sepp Blatter a fini par jeter l‘éponge. Au cœur de la tempête, le patron de la FIFA, resté droit dans ses bottes et imperturbable renonce finalement
Sepp Blatter a fini par jeter l‘éponge. Au cœur de la tempête, le patron de la FIFA, resté droit dans ses bottes et imperturbable renonce finalement. Il estime ne pas avoir le soutien de l’intégralité du monde du football. Dernier épisode en date du scandale de corruption qui éclabousse l’organisation.
La Fédération internationale de football a vécu une semaine noire. Le 27 mai, dans cet hôtel 5 étoiles de Zurich, sept des principaux dirigeants de la FIFA sont interpellés à la demande de la justice américaine. Elle enquête sur des faits de corruption remontant à près de 25 ans.
La seule image qui circulera de cette arrestation coup de poing, c’est une vidéo amateure, filmant un homme dont on ignore l’identité, caché sous un drap de l’hôtel, entouré par des policiers. Une image qui ternit celle de la Fédération.
Le même jour, le FBI mène un raid à Miami, dans les locaux de la CONCACAF, la confédération d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes. Les deux affaires sont liées. Au total, ce sont 14 personnes arrêtées dont neuf responsables de la FIFA.
Parmi elles, Jack Warner, l’ancien vice-président de l’instance, mais aussi, Jeffrey Webb, vice-président de la FIFA et président de la CONCACAF, l’un des hommes les plus influents de la FIFA ou encore Nicolás Leoz ou Eugenio Figueredo.
Sept d’entre eux sont détenus en Suisse, ils refusent tous leur extradition aux Etats-Unis, dont la procédure peut durer environ six mois. Les 47 chefs d’inculpation portent sur des sommes d’un montant global de 150 millions de dollars en pots-de-vin et rétrocommissions en échange de droits TV et marketing pour des tournois internationaux.
La justice suisse enquête aussi sur les conditions d’attribution controversées des Coupes du monde en Afrique du Sud, en 2010, à la Russie en 2018 et au Qatar en 2022.
Enfin, le bras droit de Sepp Blatter, le Français Jérôme Valcke, secrétaire général de l’instance est à son tour inquiété. Le FBI l’accuse d’avoir versé 9 millions d’euros à Jack Warner dans le cadre de l’attribution du Mondial 2010 à l’Afrique du Sud.
Sepp Blatter est désormais clairement dans le collimateur de la justice américaine. Jusqu‘à ce dernier épisode, qui resserre l‘étau autour de lui, il avait tenu bon, jouant la carte du capitaine qui n’abandonne pas son navire, allant jusqu‘à se faire réélire pour finalement démissionner quatre jours plus tard.