Faut-il parler de putsch ? Au Burkina Faso, des soldats fidèles à l'ex-président Compaoré retiennent le président intérimaire en otage.
Au Burkina Faso, tous les ingrédients d’un coup d’Etat sont réunis. Le président intérimaire Michel Kafando et son Premier ministre Isaac Zida sont pris en otage à Ouagadougou. A moins d’un mois d‘élections présidentielle et législatives, des membres de la garde présidentielle ont fait irruption lors d’un Conseil des ministres. Ce sont des fidèles de Blaise Compaoré, l’ex-président chassé par la rue en octobre 2014.
Un an après cette période de crise c’est donc à nouveau l’incertitude. Des coups de feu ont été tirés par des soldats aux abords du palais présidentiel, pour disperser des centaines de manifestants. Des médias étaient fermés ce soir.
Beaucoup y voient la signature de Blaise Compaoré, qui a dirigé le Burkina Faso pendant 27 ans.