Présidentielle portugaise : Marcelo Rebelo de Sousa, l'homme du compromis ?

Présidentielle portugaise : Marcelo Rebelo de Sousa, l'homme du compromis ?
Par Filipa Soares avec Beatriz Beiras, Sandrine Delorme
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Marcelo Rebelo de Sousa, 68 ans, est l’homme que les Portugais verraient bien devenir le prochain Président de la République… C’est du moins ce que

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Marcelo Rebelo de Sousa, 68 ans, est l’homme que les Portugais verraient bien devenir le prochain Président de la République… C’est du moins ce que disent les sondages… Il est vrai que sa carrière de commentateur politique à la télévision l’a rendu très populaire… Ancien journaliste, co-fondateur de l’hebdomadaire Expresso, il est rompu à l’exercice de la communication médiatique. Il se préparait depuis des années pour cette campagne et il a fait tout ce qu’il a pu pour obtenir ce mandat présidentiel.

Marcelo n’est pas le candidat officiel du Parti social-démocrate, qu’il a pourtant dirigé pendant plusieurs années, mais il en a le soutien, de même que celui du Parti populaire PP. Candidat de centre-droit, s’il remporte l‘élection, il devra donc travailler avec un gouvernement soutenu par les partis de gauche.

Durant l’un des nombreux voyages de campagne, l’ancien leader du PSD a expliqué à notre journaliste Filipa Soares, que s’il était élu, il essaierait d‘établir des ponts avec tous les partis :

Sans renoncer à mes idées, je vais essayer de ne pas discriminer le gouvernement. Je ne créerai pas de problème, d’instabilité, je n’empêcherai pas l’action du gouvernement, et je ferai en sorte que l’alliance qui soutient le gouvernement, qui, comme nous le savons, est complexe parce qu’elle repose sur des accords parlementaires, perdure.

Et que pensez-vous des mesures qui ont été prises par ce gouvernement, notamment pour réduire l’austérité ?

Cela me semble très juste. Pourquoi ? Parce que le peuple portugais a, inévitablement beaucoup souffert ces dernières années, pour pouvoir surmonter la situation financière du pays, et qu’il était impossible de leur imposer plus de sacrifices. D’un autre côté, cela requiert un très grand sens de l‘équilibre, afin d‘éviter les dérives financières.

Vous avez dit qu’en tant que président, vous voudriez être dans le rôle de l’arbitre. Dans quelles situations pourriez-vous mettre un carton rouge au gouvernement ?

Selon mon interprétation de la constitution, la dissolution du parlement est justifiée s’il y a une crise sérieuse dans le bon fonctionnement des institutions, entre le gouvernement et le Parlement, à l’intérieur du gouvernement, entre le gouvernement et le président.

Mais vous n’avez pas peur des désaccords entre ces partis qui soutiennent le gouvernement mais ont des positions différentes sur des questions très diverses ?

Il est clair que ce gouvernement a deux difficiles défis à relever. Le premier est d‘être socialement juste tout en évitant le dérapage financier. Le second est d‘éviter d’avoir des problèmes avec la base politique qui le soutient. Et je souhaite qu’il y parvienne. Je travaillerai pour éviter qu’une crise émerge au sein de cette alliance politique qui soutient le gouvernement, parce que cela signifierait une nouvelle crise politique.

Marcelo a fait une campagne très informelle. En tant qu’ancien journaliste et commentateur télé, il sait très bien ce qui attire les médias, et chaque mot, chaque geste est soigneusement étudié.

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