France : Christiane Taubira claque la porte du gouvernement

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Par Euronews
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Elle aura donc choisi de rester fidèle à ses convictions. La ministre française de la Justice, Christiane Taubira, a démissionné mercredi matin. Elle

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Elle aura donc choisi de rester fidèle à ses convictions. La ministre française de la Justice, Christiane Taubira, a démissionné mercredi matin. Elle était opposée à la réforme constitutionnelle voulue par François Hollande, qui
prévoit la déchéance de nationalité pour les Français condamnées pour terrorisme.

“Je quitte le gouvernement sur un désaccord politique majeur, a-t-elle déclaré dans l’après-midi à la presse. Le péril terroriste qui nous menace est grave […] mais je crois que nous ne devons lui concéder aucune victoire, ni militaire, ni diplomatique, ni politique, ni symbolique.”

Personnalité atypique, aux discours souvent empreints de lyrisme, son nom restera particulièrement associé au mariage pour tous et la réforme pénale qui mit fin aux peines plancher mises en place sous le gouvernement Sarkozy et à l’introduction de la contrainte pénale, une peine de probation alternative à la prison.

Originaire de Cayenne en Guyane, elle a suscité autant d’admiration à gauche que de haine à droite. Sa démission a été saluée sur les réseaux sociaux par plusieurs députés LR comme Eric Ciotti et Gérard Darmanin ou encore Marine Le Pen et Florian Philippot du Front national.

Après les départs d’Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti, Christiane Taubira était la dernière grande figure de l’aile gauche du Parti socialiste au sein du gouvernement. Sa démission signe la victoire de la ligne plus libérale et sécuritaire du Premier ministre Manuel Valls.

Son remplaçant place Vendôme devrait exprimer moins de désaccords, et pour cause : Jean-Jacques Urvoas est un proche du Premier ministre. Cet expert des questions de sécurité et de renseignement présidait jusqu’alors la commission des Lois de l’Assemblée nationale.

C’est à lui que revient désormais le rôle de défendre la réforme constitutionnelle devant les parlementaires. A lui aussi de réaffirmer l’autorité de l’institution judiciaire, affaiblie depuis la mise en place de l‘état d’urgence en France au mois de novembre.

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